Variations sur les variants

Je sais, j’avais promis que je ne bloguerais plus sur la Covid.  Mais avec la 3e vague qui déferle sur le Québec et qui frappe déjà fort notre région, je pense que je vais revenir sur ma promesse.

Est-elle vraie, l’histoire du motoneigiste se sachant positif, mais ne voulant pas perdre son forfait dans un hôtel?  Ce serait lui qui serait venu répandre sa peste ici, forçant la fermeture des écoles, le délestage dans les salles d’opération, les files interminables pour subir un test, l’angoisse dans l’attente des résultats, l’incertitude pour tous, la peur partout? Est-ce vrai ou n’est-ce qu’une rumeur?

Peu importe qu’elle soit vraie ou non : dans cette histoire le motoneigiste n’est qu’un symbole.  Il peut s’agir de n’importe quelle personne plus occupée de son petit moi que de tous les autres.  Mais il a bien fallu que notre première éclosion vienne de quelqu’un : le virus n’est pas arrivé ici tout seul, il lui fallait un véhicule humain.

On doit bien se l’avouer : il y a des irresponsables, des égoïstes, des rapaces dans toutes les sociétés, y compris bien sûr la nôtre.  Et n’importe quel projet collectif, qu’il s’agisse d’une guerre comme celle que nous livrons à la pandémie, d’une guerre par les armes, de la lutte pour assurer la survie de notre espèce sur la Terre, de la mise sur pied d’une amélioration sociale -n’importe quel projet collectif doit tenir compte des traîtres, des lâches, des cancrelats qui viendront freiner ou briser les efforts de la collectivité.  Les héros tranquilles du quotidien finiront par vaincre à force de courage, de persévérance, de résilience; mais combien moins pénible serait leur combat s’ils n’avaient pas à ramasser les imprudences, les inconséquences, les malveillances de ceux qui ne pensent qu’à eux-mêmes!

Une chaîne n’est jamais plus forte que le plus faible de ses maillons.  Dans la chaîne humaine qui essaie de nous tirer hors des marécages de la pandémie, il y a des maillons qui lâchent, et alors nous perdons tous du terrain.  Au moment où vous lirez ces lignes, près de trois millions d’humains seront morts de la Covid.  Au Canada, nous approcherons le million de cas.  Au Québec, nous compterons près de 11 000 décès liés à cette seule maladie -mais qui pourra calculer le nombre de malades divers qui n’auront pas été soignés, qui n’auront pas été opérés, et dont l’état se sera détérioré au point de mettre leur vie en danger?

Je ne sais pas si elle est vraie, l’histoire du motoneigiste.  Mais si elle l’est et qu’une seule personne meurt dans le Bas-Saint-Laurent à cause de lui, comment vivra-t-il le reste de sa vie avec ce souvenir en tête?

Ce n’est pas gai, ce que je viens d’écrire, ce que vous venez de lire.  Aussi bien se changer un peu les idées avec quelques charades.  Aucune ne parle de coronavirus, je vous le promets!

UN
Mon premier est un crochet.
Mon deuxième est une lettre.
Mon troisième est une mesure.
Mon dernier est une terminaison.
Mon tout monte ou descend.

DEUX
Mon premier fait peur ou fait rire bébé.
Mon deuxième habille bébé.
Bébé fait mon dernier quand il est content.
Mon tout sent presque aussi bon qu’un bébé propre.

TROIS
Mon premier n’arrivera pas premier!
Mon deuxième démontre.
Mon dernier ne console pas toujours quand il n’est pas gros.
Mon tout est devenu le valet de trèfle.

QUATRE
Mon premier est une lettre grecque.
Mon deuxième est une île.
Mon troisième est un outil.
Mon dernier est une interjection.
Mon tout raconte des histoires.

CINQ
Mon premier est au commencement ou à la fin.
Mon second peut nourrir ou faire peur.
Mon tout, est moins dangereux quand on parle de celui du cheval.