Un petit carnet rouge
23 juin 2011 |
10h15
23 juin : Un petit carnet rouge aux pages écornées, que je retrouve dans la poche d’une vieille veste aux coudes troués. Relire un vieux carnet de notes, c’est remonter son âge. C’est retrouver le temps perdu, par bribes, par hyéroglyphes, par croquis incertains… Que m’est-il arrivé le 23 juin 2006?
Je suis allé chez le dentiste. Je lisais un très bon roman de Paul Sussman : Le Secret du Temple. J’ai dégusté un allongé à la Brûlerie de l’Est.
Qu’est-ce qu’une vie d’homme? Un ruisseau calme coupé de quelques écueils, de quelques cascades. Un sentier qui serpente de vallons en collines, avec quelques méchants cailloux, quelques précipices. Une vie d’homme… C’est bien peu de choses, au fond, sauf pour celui qui la vit!
EN CE JOUR DE FÊTE NATIONALE…
24 juin : En cette journée de Fête nationale, une phrase de l’historienne Édith Hamilton. Elle parle des anciens Athéniens, mais ne parlerait-elle pas aussi de nous? Voici la phrase :
« …Nul ne souffla aux Athéniens ce qu’ils devaient faire, ou penser, ou enseigner dans leurs écoles : ni église, ni parti politique, ni puissants intérêts privés, ni syndicats ouvriers… …les Athéniens durent, dans tous les domaines, assumer l’entière responsabilité qui est toujours le prix de l’entière liberté. …Ils savaient bien qu’ils n’étaient pas libres parce que leur pays l’était, mais que leur pays était libre parce qu’eux-mêmes l’étaient….
« …À la fin la sécurité, le bien-être leur parurent plus désirables que la liberté. Ainsi perdirent-ils tout : sécurité, confort, liberté. Quand les Athéniens, en fin de compte, voulurent, non plus donner à l’État, mais recevoir de l’État, quand la liberté qu’ils souhaitaient fut surtout l’affranchissement de toute responsabilité, alors Athènes cessa d’être libre et ne le redevint jamais. »
ILLUSIONS
25 juin : La prochaine fois que vous écouterez le discours d’un politicien, d’un chef syndical, d’un militant quelconque, gardez à l’esprit cette phrase de Vauvenargues : «Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres, c’est qu’ils veulent leur bien».
26 juin : Quand l’ONU fut fondée, le 26 juin 1945, une cinquantaine de pays en signèrent la charte officielle. Aujourd’hui plus de 190 états font partie de la famille, si je ne m’abuse. Les objectifs de l’ONU sont toujours aussi nobles… Mais les résultats?
Je me demande si l’ONU n’est pas devenu une sorte de super-club de papotage. À part parler, discourir, pondre résolution sur résolution et constater que ces résolutions restent lettre morte, que diable font les onusiens? Mais peut-être suis-je trop pessimiste, voire injuste.
Je suis allé chez le dentiste. Je lisais un très bon roman de Paul Sussman : Le Secret du Temple. J’ai dégusté un allongé à la Brûlerie de l’Est.
Qu’est-ce qu’une vie d’homme? Un ruisseau calme coupé de quelques écueils, de quelques cascades. Un sentier qui serpente de vallons en collines, avec quelques méchants cailloux, quelques précipices. Une vie d’homme… C’est bien peu de choses, au fond, sauf pour celui qui la vit!
EN CE JOUR DE FÊTE NATIONALE…
24 juin : En cette journée de Fête nationale, une phrase de l’historienne Édith Hamilton. Elle parle des anciens Athéniens, mais ne parlerait-elle pas aussi de nous? Voici la phrase :
« …Nul ne souffla aux Athéniens ce qu’ils devaient faire, ou penser, ou enseigner dans leurs écoles : ni église, ni parti politique, ni puissants intérêts privés, ni syndicats ouvriers… …les Athéniens durent, dans tous les domaines, assumer l’entière responsabilité qui est toujours le prix de l’entière liberté. …Ils savaient bien qu’ils n’étaient pas libres parce que leur pays l’était, mais que leur pays était libre parce qu’eux-mêmes l’étaient….
« …À la fin la sécurité, le bien-être leur parurent plus désirables que la liberté. Ainsi perdirent-ils tout : sécurité, confort, liberté. Quand les Athéniens, en fin de compte, voulurent, non plus donner à l’État, mais recevoir de l’État, quand la liberté qu’ils souhaitaient fut surtout l’affranchissement de toute responsabilité, alors Athènes cessa d’être libre et ne le redevint jamais. »
ILLUSIONS
25 juin : La prochaine fois que vous écouterez le discours d’un politicien, d’un chef syndical, d’un militant quelconque, gardez à l’esprit cette phrase de Vauvenargues : «Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres, c’est qu’ils veulent leur bien».
26 juin : Quand l’ONU fut fondée, le 26 juin 1945, une cinquantaine de pays en signèrent la charte officielle. Aujourd’hui plus de 190 états font partie de la famille, si je ne m’abuse. Les objectifs de l’ONU sont toujours aussi nobles… Mais les résultats?
Je me demande si l’ONU n’est pas devenu une sorte de super-club de papotage. À part parler, discourir, pondre résolution sur résolution et constater que ces résolutions restent lettre morte, que diable font les onusiens? Mais peut-être suis-je trop pessimiste, voire injuste.
Commentaires
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5 commentaires
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À toujours vouloir obtenir de cet État qui est le nôtre, ne donne-ton pas le droit à nos chers politiciens, une fois élus, de faire quoi bon leur semble.
Vive les subventions et les cadeaux de ces chers protecteurs qui sauront se rembourser au centuple de leur gentillesse à notre endroit!
D'autres sont venus pour acheter le livre, et j'avais le bonheur de le leur dédicacer en prenant tout mon temps.
D'autres sont passés "en curieux", tout simplement. Et tout ça était bien agréable.
Un écrivain n'a pas souvent l'occasion de rencontrer ses lecteurs, si l'on y pense. Il y a les lancements, les séances de signatures, les salons du livre. Mais sinon l'écrivain est seul avec sa page et sa plume (ou avec son écran et son clavier).
C'est bien utile, parfois, et c'est bien plaisant de rencontrer, ne serait-ce que quelques minutes, ceux pour qui on a travaillé pendant des mois, des années... Et l'écrivain aime bien, parfois, rencontrer ceux pour qui il a travaillé!
Mon prochain rendez-vous: les 4 et 5 juillet prochains (lundi et mardi) à la Librairie Boucher, sur Lafontaine. Peut-être aurai-je l'occasion de rencontrer, par exemple, ce La Palice qui souvent enrichit mon blogue de commentaires intéressants?
Et nos politiciens qui souhaitent tant notre bonheur devraient cesser de nos aviliser en distribuant sans discernement cet argent qui appartient à tout le monde et avant tout à ceux qu'ils sont supposés protéger, les gens ordinaires.
"La société a besoin de poètes comme la nuit a besoin d'étoiles".
Ça fait différent de Malherbes qui, lui, écrivait:
"Le poète est aussi utile à l'état qu'un bon joueur de quilles"... (Je cite de mémoire).
Et vous, qu'en pensez-vous?
Si j'étais amant de la poésie, je trouverais Malherbes con et Stanislas deviendrait mon idole.
Par contre, je ne savais pas qu'on pouvait jouer aux quilles du temps de Malherbes tellement ces amis des grands préféraient les jupons.