La Mouche
16 août 2012 |
14h43
Il y a quelques semaines, nous faisions les fenêtres. J’enlevais les chassis, la dame qui nous aide lavait les vitres pendant que je travaillais un peu sur mon ordinateur, puis j’allais replacer les carreaux. Il faisait beau, mon artiste de femme peignait en écoutant de la musique, Mousseline surveillait les allées et venues du suisse entre les mangeoires d’oiseaux et son trou dans la rocaille. La paix, donc. En fin d’après-midi nous sommes fatigués, mais contents du travail effectué. Enfin un moment de répit, de repos, de paix…
Or voici qu’une mouche est entrée pendant le nettoyage des fenêtres. Une grosse mouche noire. Mousseline a peur des mouches, elle les déteste. Elle ne dort plus, elle se promène avec son jouet favori (sans doute l’instinct maternel : quand elle est inquiète, la petite bête saute sur sa peluche favorite et la garde dans sa gueule comme si elle voulait la protéger). Nous chassons la maudite mouche, sans réussir à l’estourbir pour de bon. Quand nous nous sommes couchés, elle était enfermée dans mon bureau… Enfin nous l’espérions!
La paix est une petite chose fragile. Il suffit d’une mouche…
La paix est une petite chose fragile, mais si précieuse! Nous n’avons pas revu la grosse mouche le lendemain. Est-elle morte dans quelque coin, affamée, affolée, blessée peut-être par un de nos coups de tapettes? Si c’est le cas, l’aspirateur lui fera faire un long périple dans son grand boyau, jusqu’à la cuve pleine de poussière et d’autres petits déchets. Triste fin! Mais irai-je jusqu’à m’apitoyer sur le sort d’une mouche?
Pourquoi pas? Chaque être vivant est… vivant. Et quand il meurt, surtout si sa mort est douloureuse, c’est un peu de vie qui disparaît.
Les enfants de la guerre, les victimes de tortures, de viols, de tsunamis, d’avalanches, de glissements de terrains, ceux qui meurent dans les incendies, ou broyés par un poids-lourd, ou qui voient un cancer les ronger pendant des mois —que sont-ils d’autres que des mouches affamées, affolées, blessées? Le grand aspirateur de l’oubli nous tirera tous jusqu’à la cuve infinie du néant…
Quand j’ai envie de m’apitoyer sur le sort d’une mouche, c’est moi-même que je prends en pitié, c’est tous les humains et tous les vivants!
Quelques pensées de Marc-André à propos de… politique?
Et pour finir…
…une petite énigme facile, en ces temps d’Olympiques… Au fait, comment avez-vous trouvé la télédiffusion des Olympiques?
Louis-Georges est un coureur de grand fond. Lors de son dernier marathon, dans le dernier kilomètre, il double le deuxième; mais peu après, comme il approche de la ligne d’arrivée, Louis-Georges se fait dépasser par deux autres coureurs.
À quelle place a-t-il terminé ce marathon?
Or voici qu’une mouche est entrée pendant le nettoyage des fenêtres. Une grosse mouche noire. Mousseline a peur des mouches, elle les déteste. Elle ne dort plus, elle se promène avec son jouet favori (sans doute l’instinct maternel : quand elle est inquiète, la petite bête saute sur sa peluche favorite et la garde dans sa gueule comme si elle voulait la protéger). Nous chassons la maudite mouche, sans réussir à l’estourbir pour de bon. Quand nous nous sommes couchés, elle était enfermée dans mon bureau… Enfin nous l’espérions!
La paix est une petite chose fragile. Il suffit d’une mouche…
La paix est une petite chose fragile, mais si précieuse! Nous n’avons pas revu la grosse mouche le lendemain. Est-elle morte dans quelque coin, affamée, affolée, blessée peut-être par un de nos coups de tapettes? Si c’est le cas, l’aspirateur lui fera faire un long périple dans son grand boyau, jusqu’à la cuve pleine de poussière et d’autres petits déchets. Triste fin! Mais irai-je jusqu’à m’apitoyer sur le sort d’une mouche?
Pourquoi pas? Chaque être vivant est… vivant. Et quand il meurt, surtout si sa mort est douloureuse, c’est un peu de vie qui disparaît.
Les enfants de la guerre, les victimes de tortures, de viols, de tsunamis, d’avalanches, de glissements de terrains, ceux qui meurent dans les incendies, ou broyés par un poids-lourd, ou qui voient un cancer les ronger pendant des mois —que sont-ils d’autres que des mouches affamées, affolées, blessées? Le grand aspirateur de l’oubli nous tirera tous jusqu’à la cuve infinie du néant…
Quand j’ai envie de m’apitoyer sur le sort d’une mouche, c’est moi-même que je prends en pitié, c’est tous les humains et tous les vivants!
Quelques pensées de Marc-André à propos de… politique?
- La plus grande meurtrière de l’humanité sera toujours la politique qui s’arme d’idéologie.
- Dans la fonction publique, quand on n’a pas de prime, nécessairement, on déprime…
- Les personnes qui se prennent pour Dieu se trompent et ne veulent pas l’admettre.
- Si vous avez à choisir entre un technocrate et un illettré, choisissez l’illettré.
Et pour finir…
…une petite énigme facile, en ces temps d’Olympiques… Au fait, comment avez-vous trouvé la télédiffusion des Olympiques?
Louis-Georges est un coureur de grand fond. Lors de son dernier marathon, dans le dernier kilomètre, il double le deuxième; mais peu après, comme il approche de la ligne d’arrivée, Louis-Georges se fait dépasser par deux autres coureurs.
À quelle place a-t-il terminé ce marathon?
Commentaires
3
3 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
En passant, merci beaucoup de nous avoir partagé cette histoire. J'ai aimé la suivre durant les dernières semaines. C'était une intrigue bien ficelée et écrite intelligemment !
Pour ta réponse à l'énigme, je laisse encore un peu de temps avant de dire si elle est la bonne...