Retour à Pline le Jeune
20 septembre 2012 |
11h10
Je voudrais vous citer trois phrases de Pline le Jeune, et commenter la troisième. Qui ça, Pline le Jeune? Un Romain de l’époque de Trajan, au début de la grande époque de l’Empire romain; né autour de l’an 61 de notre ère, il est mort autour de 114. On le connaît pour diverses raisons : d’abord parce qu’il était le neveu de Pline l’Ancien, ce dernier ayant péri lors de l’éruption du Vésuve qui a enseveli Pompeï et Herculanum. Ensuite parce qu’il a beaucoup écrit, en particulier des lettres… Mais cessons le cours d’histoire et voyons les citations.
La première parle de gloire et de vertu. Prenez le temps de la méditer un peu :
« Il y a plus de grandeur d’âme à chercher la récompense de sa vertu dans sa conscience que dans sa renommée. La gloire doit être la conséquence, non le but, et s’il arrive que cette conséquence manque, ce n’est pas parce qu’elle n’a pas obtenu la gloire qu’une action est moins belle. »
La deuxième parle de jalousie. La plupart du temps, la jalousie naît d’un sentiment d’injustice : le jaloux pense qu’il a plus de mérite que le jalousé… Q’en dit Pline?
« Avez-vous plus de talent qu’un [autre]? Excellente raison pour n’être pas jaloux, car la jalousie est une preuve d’infériorité ».
Pline était avocat dans sa jeunesse et fut souvent juge dans son âge mûr. Il a dit :
« Le premier devoir d’un juge envers sa conscience est la patience, qui est même une grande partie de la justice ».
Mon commentaire : Je veux bien que la patience soit une grande partie de la justice : mais aujourd’hui on parle non de semaines, mais de mois et d’années avant qu’une cause soit jugée. Alors, s’agit-il encore de patience? Des « prévenus » le sont tellement longtemps que leurs victimes, leurs accusateurs, les témoins… risquent d’être morts avant la fin des procédures.
À ce compte-là, et si l’on veut passer de la Justice à la Santé, les malades n’auraient qu’à être patients… c’est le cas de le dire. En attendant suffisamment, ils se retrouveront ou bien guéris par la nature, ou bien morts!
La charade du jour
Pouvez-vous résoudre ma charade, avec les bonnes explications, bien entendu? Je vous lance le défi!
Mon premier accorde un féminin singulier avec un masculin pluriel.
Mon second allie une voiture québécoise à celui qui voit le point du jour.
Mon troisième, si on ajoute une esse à sa première moitié et une hache à sa deuxième moitié deviendrait un bel héritage.
Mon tout est une histoire d’élections.
Bonne chance, les copains!…
Commentaires
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10 commentaires
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Al - locus - sion.
Une charade peut avoir un mot, une suite de mots, même une phrase.
Serait-il possible de savoir si c’est le cas ici ou si vous vous réservez le plaisir de nous savoir chercher?
Un char en bon québécois et le soleil se lève à l’est qui donne Charest
J’ai quasiment le goût de faire comme à « Tous pour un » et de lancer un appel à tous….
En passant, je vous rappelle l'indice que je donnais ci-haut: si vous trouvez un des mots, ça devrait vous aider à trouver les deux autres. On sait maintenant, grâce à M. Thériault, que l'un des mots des CHAREST. Ça ne vous donne pas des idées pour les deux autres?
"En attendant, voici la procédure que j’ai suivie à l’égard de ceux qui m’étaient déférés comme chrétiens. Dans l’enquête, je leur ai demandé s’ils étaient chrétiens. A ceux qui l’ont avoué, j’ai fait une seconde et une troisième fois la même question, en les menaçant du supplice. Quand ils ont persisté, je les y ai envoyés. Quelle que fût, en effet, la nature de leurs aveux, je ne doutais pas que leur persistance et leur opiniâtreté inflexible ne méritassent d’être punies. Parmi ceux qui se livraient à ces folles pratiques, j’ai pris ceux qui sont citoyens romains, pour les envoyer à Rome."
"Du reste, ils prétendaient que tout leur crime ou leur égarement avait consisté dans l’habitude de se réunir, en un jour marqué, avant le lever du soleil, pour chanter ensemble et alternativement des hymnes, en l’honneur du Christ comme d’un Dieu ; de s’engager par serment, non pas d’exercer des pratiques criminelles, mais à ne commettre ni vol, ni violences, ni adultères, à garder leur parole, à ne pas nier le dépôt réclamé. Après quoi chacun se séparait, mais qu’ils se réunissaient de nouveau, pour prendre une nourriture commune, il est vrai, mais innocente..."
Pline le Jeune, comme Néron, envoyait tuer des gens innocents qui croyaient simplement en la foi chrétienne. On les envoyait se faire dévorer par les lions dans le Colisée à Rome. Alors pour des discours sur la vertu, la patience et la justice, on repassera!