Race surhumaine…
14 décembre 2012 |
10h48
La semaine dernière je vous parlais de mes Noëls d’enfant (et vous avez été nombreux à enrichir mon texte avec vos propres souvenirs, merci!)… Et le webmaître avait choisi, pour illustrer cette page, LA SORTIE DE LA MESSE DE MINUIT d’Edmond-Joseph Massicotte.
Cela m’a fait penser qu’il y a un autre dessin de Massicotte qui se rapporte à cette fête : LA MESSE DE MINUIT AUX CHANTIERS. La voici :
Ceux qui sont nés avant 1950 ont probablement eu un père, un frère, un cousin, un voisin qui, l’automne venu, « montait dans le bois » pour y bûcher de quoi nourrir sa famille, acheter des semences, payer une dette…
Pas question alors de ces monstres mécaniques qui, aujourd’hui, rasent une forêt en quelques jours! Vous les avez vues à la télé, ces « débusqueuses » qui prennent un arbre en tenaille, le scient, le couchent à l’horizontale, l’ébranchent et le chargent sur un camion le temps de chanter un couplet de MON BEAU SAPIN?
Avant 1950-1960, pas question de ça! On coupait les arbres à la hache et au sciotte (certains disaient un « boxa » et les Français disent « une » sciotte). Parfois, quand le tronc était trop gros, il fallait se mettre à deux et prendre un godendard.
Certains bûcheux « revenaient au bord » pour les Fêtes. D’autres restaient au camp, épargnant le coût du voyage et ajoutant quelques journées d’ouvrage à leur maigre paie.
Pour ceux-là, parfois, un prêtre allait, en voiture à cheval ou en raquettes, dire la messe de Minuit. C’est qu’à l’époque, il n’y avait pas un prêtre pour plusieurs paroisses, mais plusieurs prêtres par paroisse : le curé, le vicaire, le deuxième vicaire, des fois le troisième vicaire…
Regardons le dessin de Massicotte. Ayons une pensée pour nos Anciens qui avaient froid, qui avaient les mains gercées, qui tournaient leur combinaison de laine afin que les poux les laissent tranquilles quelques heures… Et qui choisissaient de rester aux chantiers dans le temps des Fêtes afin de gagner un peu plus pour que nous autres, la génération suivante, puissions vivre un peu plus à l’aise.
Alfred Desrochers (le père de Clémence) écrivait :
« Je suis un fils déchu de race surhumaine »…
Je ne me sens pas déchu, juste différent. Mais pour que j’accède à cette différence, je me souviens qu’avant moi il a fallu, c’est bien vrai, une race surhumaine.
Cela m’a fait penser qu’il y a un autre dessin de Massicotte qui se rapporte à cette fête : LA MESSE DE MINUIT AUX CHANTIERS. La voici :
Ceux qui sont nés avant 1950 ont probablement eu un père, un frère, un cousin, un voisin qui, l’automne venu, « montait dans le bois » pour y bûcher de quoi nourrir sa famille, acheter des semences, payer une dette…
Pas question alors de ces monstres mécaniques qui, aujourd’hui, rasent une forêt en quelques jours! Vous les avez vues à la télé, ces « débusqueuses » qui prennent un arbre en tenaille, le scient, le couchent à l’horizontale, l’ébranchent et le chargent sur un camion le temps de chanter un couplet de MON BEAU SAPIN?
Avant 1950-1960, pas question de ça! On coupait les arbres à la hache et au sciotte (certains disaient un « boxa » et les Français disent « une » sciotte). Parfois, quand le tronc était trop gros, il fallait se mettre à deux et prendre un godendard.
Certains bûcheux « revenaient au bord » pour les Fêtes. D’autres restaient au camp, épargnant le coût du voyage et ajoutant quelques journées d’ouvrage à leur maigre paie.
Pour ceux-là, parfois, un prêtre allait, en voiture à cheval ou en raquettes, dire la messe de Minuit. C’est qu’à l’époque, il n’y avait pas un prêtre pour plusieurs paroisses, mais plusieurs prêtres par paroisse : le curé, le vicaire, le deuxième vicaire, des fois le troisième vicaire…
Regardons le dessin de Massicotte. Ayons une pensée pour nos Anciens qui avaient froid, qui avaient les mains gercées, qui tournaient leur combinaison de laine afin que les poux les laissent tranquilles quelques heures… Et qui choisissaient de rester aux chantiers dans le temps des Fêtes afin de gagner un peu plus pour que nous autres, la génération suivante, puissions vivre un peu plus à l’aise.
Alfred Desrochers (le père de Clémence) écrivait :
« Je suis un fils déchu de race surhumaine »…
Je ne me sens pas déchu, juste différent. Mais pour que j’accède à cette différence, je me souviens qu’avant moi il a fallu, c’est bien vrai, une race surhumaine.
Commentaires
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4 commentaires
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Mais moi, le truc qui me chicote depuis longtemps, c’est la raison pour laquelle « L’enfant au tambour » est aussi associé à cette période de l’année. Il n’y a rien qui nous situe sur la période des Fêtes ni sur la Nativité.
Voici les paroles :
Sur la route, param pam pam pam
Petit tambour s'en va, param pam pam pam
Il sent son coeur qui bat, param pam pam pam
Au rythme de ses pas, param pam pam pam
Ram pam pam pam, ram pam pam pam
O, petit enfant, param pam pam pam
Où, où vas-tu ?
Hier mon père, param pam pam pam
A suivi le tambour, param pam pam pam
Le tambour des soldats, param pam pam pam
Alors, je vais au ciel, param pam pam pam
Ram pam pam pam, ram pam pam pam
Là, je veux donner pour son retour
Mon-on tambour.
Tous les anges, param pam pam pam
Ont pris leurs beaux tambours, param pam pam pam
Et ont dit à l'enfant, param pam pam pam
"Ton père est de retour", param pam pam pam
Ram pam pam pam, ram pam pam pam
Et l'enfant s'éveille, param pam pam pam
Sur son tambour.
A-t-elle été mise en marché pour la première fois durant cette période et que la tradition s'est installée?
Alors si quelqu’un peut me l’expliquer, je serais bien contente….
Mais tout ça est bien personnel. Je suppose que cette chanson doit avoir des qualités, puisque tout le monde l'enregistre!
Tant mieux si le temps des Fêtes nous ramène à notre enfance et ravive notre mémoire de beaux souvenirs; il est encore possible de transmettre la tradition des fêtes simples et chaleureuses à notre entourage, sans nécessairement passer par le centre commercial...
De belles Fêtes à Andrée et Richard et à tous les lecteurs et "écriveux" de ce blogue!
Ce personnage (l'Arlésienne, fille de la ville d'Arles) a d'ailleurs une particularité bien... spéciale: c'est qu'il n'apparaît jamais, ni dans la nouvelle de Daudet ni dans le mélodrame de Bizet. C'est une sorte de personnage principal absent...
Mais LES ROIS MAGES, quelle belle marche!