Quelques jours en mars…

Un vrai temps de mars!  Neige-t-il?  Pleut-il?  Je ne saurais le dire : ce qui tombe du ciel est blanc et semble bien de la neige –mais aussitôt au sol, c’est de l’eau.  Tantôt je marchais dans un stationnement (et dans la gadoue!), et sur mes joues, dans mon cou, ce n’étaient pas des flocons chatouilleurs que je sentais, mais de grosses gouttes bien froides.  Ce n’était pas désagréable, malgré tout.

Les Anciens diraient que c’est « de la neige de sucre ».  Mais je ne suis pas sûr qu’il soit assez tard pour que les érables coulent.  Est-ce que, dans les érablières, l’eau gèle dans les tuyaux pendant la nuit?





C’est le mois des pélerinages.  En milieu de mars il y a la fête de saint Patrice (le 17) et celle de saint Joseph (le 19).  Mais aujourd’hui les pélerins sont plus nombreux pour la réouverture du Snack-Bar D’Amours et le retour au quai du trans-Saint-Laurent, qui encadrent le mois.

Il fait doux, la neige fond, les corneilles criaillent et les rues sont grêlées de nids de poules (ou d’autruches!), les voitures sont sales, tout le monde espère que le printemps est arrivé mais personne n’ose y croire sérieusement.  Mars, c’est le mois des giboulées, des contrastes, des enthousiasmes qui virent vite en déprimes, des grisailles qui finissent en lumineux couchers de soleil.

Je ne sais pas trop s’il faut aimer le mois de mars.  Moi, en tout cas, je le préfère à février!