Le 16 novembre 2016
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infodimanche
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DÉPÔT LÉGAL
Bibliothèque nationale du Canada 1992
Bibliothèque nationale du Québec 1992
ISSN 1192-1579
Société canadienne des postes
Envois de publications canadiennes
Contrat de vente no 0139858
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31 420 copies
Au-delà des apparences, il existe une réalité, soit
volontairement cachée, soit insoupçonnée, qui,
tôt ou tard, semble surgir de nulle part, mais qui
néanmoins explose et crée, ce que les médias,
dans leur propension à l’exagération, ont ten-
dance à appeler des tsunamis, des éruptions vol-
caniques, des séismes, et encore, mais qu’on
pourrait tout simplement appeler un mouvement
de pendule : une réaction extrême à une situation
extrême.
On titre aujourd’hui : «Le monde entier est
sous le choc !» après l’élection du futur président
des USA. Personne ne l’a vu venir. Même pas les
machines à sondages les plus sophistiquées.
Pourtant !
Quand l’exercice du pouvoir est de plus en
plus éloigné de la vie des gens au quotidien,
quand l’argent est devenu la mesure du degré de
bonheur à atteindre, quand les multinationales,
utilisant leur poids financier, réussissent à con-
trôler les gouvernements par la ruse, la menace
ou la corruption, (les politiques de libre échange
en sont un bel exemple, les politiques d’austérité
aussi) quand les entreprises de communication,
pas plus indépendantes que les gouvernements,
se font les propagandistes du pouvoir, quand la
richesse mondiale est entre les mains d’une poi-
gné d’individus, quand le tiers de la population
mondiale a peine à survivre dans la pauvreté, la
misère, la famine, quand ceux qu’on appelle le
monde ordinaire se sentent ignorés, abandon-
nés, méprisés, manipulés.
Il arrive ce qui est en train d’arriver : une réac-
tion collective, instinctive, pas toujours réfléchie,
on en conviendra, mais fondamentale : un réflexe
de survie. On a beau maintenir une population,
tout un peuple même, dans la pauvreté et l’igno-
rance, un jour vient où la bulle explose, le poussin
sort de sa coquille. Il a fallu qu’un homme se lève
et attaque les géants du système, tire sur tout ce
qui s’appelle mondialisation sauvage, arrogance,
atteinte à la liberté pour qu’une portion suffi-
sante de la population américaine, ce soir du 8
novembre 2016, appelle à son secours, cet
homme, malgré ses airs de bouffon et sans véri-
fier un instant les véritables motifs de son action.
On peut comprendre la réaction d’une partie
de l’électorat américain, ce soir-là. Elle est le pro-
duit d’un ras-le-bol qu’il a été impossible de sub-
juguer.
Maurice Dumas
Quand assez c’est assez
Je suis resté baba devant la déclaration du minis-
tre à la stratégie maritime Jean D’Amour, qui veut
commander une étude sur la situation des bélu-
gas dans la zone portuaire de Cacouna.
De nombreux scientifiques, chercheurs et
vétérinaires, comme Daniel Martineau, ont déjà
émis des résultats statistiques, il n’y a qu’à consul-
ter Wikipédia sur les baleines. Les 900 bélugas
vivant actuellement dans le St-Laurent sont tou-
jours affectés par les hydrocarbures aromatiques
polycycliques, les composés organochlorés, les
métaux lourds encore présents malgré les nouvel-
les normes, et les nanoparticules de plastique, ces
récents produits de pollution.
Mais il y a d’autres sources de stress qui affec-
tent leurs défenses immunitaires : les relevés sis-
miques des fonds marins, les torchères de
pétrole, les boues de forage, le bruit de la circula-
tion maritime, etc… Ces bruits forceraient parait-il
les baleines à quitter leur habitat. La circulation
dans le fleuve est infiniment plus rare que dans
certaines autres zones dans le monde où le por-
tuaire est très développé. L’immensité du fleuve
aiderait aux bélugas à se relocaliser dans des sec-
teurs plus calmes. Il est fort probable aussi,
qu’advenant une circulation de deux bateaux par
mois, le dérangement serait presque nul. D’autant
plus que maintenant, les bateaux peuvent être
équipés de systèmes de repérage thermique et de
sonars afin d’éviter des collisions. Bref, il est vrai
qu’un port pétrolier serait menaçant pour cette
faune marine, car une fuite d’hydrocarbure serait
grave, mais en ce qui concerne du simple cabo-
tage de navires de marchandises de moyenne
taille, le risque de voir dépérir notre cheptel de
bélugas est proche de zéro.
Donc, pourquoi commander études sur étu-
des, alors qu’on commence sérieusement à avoir
fait le tour de la question, et que les connaissan-
ces actuelles pourraient permettre de développer
ce joyau proche de chez nous et qui dort actuelle-
ment.
Gilbert Blachon, Rivière-du-Loup
Une autre étude sur la situation des bélugas
«On souhaite clarifier la question, puisque
présentement la situation des bélugas freine tout
le monde, y compris les promoteurs. Le rapport
sera commandé pour le mois de février», a com-
menté le ministre Jean D’Amour. Du travail scien-
tifique, impliquant notamment des profession-
nels et scientifiques de Rimouski sera réalisé au
cours des prochaines semaines. Plusieurs candi-
datures ont par ailleurs été soumises et seront
évaluées.
PARC MARITIME
Le maire de Rivière-du-Loup Gaétan Gamache
était par ailleurs présent lors de cette rencontre.
«Cela nous conforte dans ce que nous avons mis
en place avec le parc maritime. On consolide le
projet, et nous sommes en attente d’un cadeau»,
a souligné M. Gamache.
Pour Jean D’Amour, l’analyse du parc mari-
time de Rivière-du-Loup est terminée, c’est main-
tenant au fédéral de faire son bout de
chemin. «J’ai espoir que ce sera réglé pour Noël,
pour une construction au printemps 2017», a-t-il
avoué.
RÉUNION DE L’UMQ
Les membres du Comité sur la Stratégie mari-
time de l’UMQ ont accueilli le ministre fédéral
des Transports, Marc Garneau, et le ministre
délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour, à
l’occasion de cette rencontre de travail.
La vingtaine d’élus présents ont présenté
leurs priorités aux deux ministres sur les enjeux
importants pour la vitalité économique des muni-
cipalités riveraines du Saint-Laurent. Parmi les
principaux sujets abordés : la navigation mari-
time, le transfert de la responsabilité des ports
fédéraux aux municipalités, le financement et
l’entretien des infrastructures portuaires essen-
tielles au développement local et régional, l’éro-
sion côtière et la protection des berges, ainsi que
le déploiement de la Stratégie maritime du
Québec.
Les bélugas dans la mire de Jean D’Amour
Jean D’Amour.
PHOTO : ARCHIVES, MARC-ANTOINE PAQUIN
OPINION DU LECTEUR
N.D.L.R. La direction se réserve le droit d’abréger certaines lettres. L’opinion des lecteurs exprimée dans cette page n’engage que leur auteur et ne reflète d’aucune façon la position du journal.
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[email protected]ANDRÉANNE LEBEL
Jean D’Amour a profité d’une réunion des
maires de l’Union des municipalités du
Québec(UMQ) le 11 novembre à propos de
la Stratégie maritime pour annoncer son
intention de commander un rapport afin de
statuer sur la question des bélugas dans la
zone industrialo-portuaire de
Cacouna.