Hausse de taxes à prévoir pour les agriculteurs
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec voudrait modifier le programme de crédit de taxes foncières destiné aux agriculteurs, ce qui entraînerait des hausses de taxes importantes pour eux.
L’information dévoilée par la Terre de chez nous ne fait pas l’affaire des producteurs confrontés depuis quelques années à une augmentation de la valeur des terres agricoles. «C’est comme si on taxait leur coffre à outils», compare Johanne Laplante, directrice régionale pour l’UPA du Bas-Saint-Laurent.
Le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis parle d’une augmentation de 20 % à 50 % du compte de taxes pour les producteurs bas-laurentiens. Dans certaines régions, dit-il, elle pourrait aller jusqu’à 85 %. Les changements prévoient aussi l’abolition du crédit pour les taxes scolaires.
Une telle réforme représentera aussi des coûts pour le milieu municipal, explique madame Laplante. Présentement, ajoute monsieur Marquis, le producteur paie un certain montant à la municipalité et la balance est versée par le ministère. « Avec la réforme on suppose, car les modalités même si l’Union l’a demandé depuis ce printemps ne sont pas connues, que le producteur devra payer le montant total de la facture – un paiement qui pourrait s’échelonner sur plusieurs mois – et aurait droit à un crédit de taxe applicable l’année suivante »,dit-il.
RÉFORME NÉCESSAIRE
L’UPA croit qu’il faut régler les questions liées à la fiscalité municipale, notamment, en mettant en place des mécanismes qui règleront à la base l’enjeu de l’évaluation de la valeur des terres agricoles aux fins fiscales. Selon Gilbert Marquis le ministre Pierre Paradis n’a pas consulté les bonnes personnes avant d’accoucher de cette refonte.
«On demande que le programme de crédit de taxe foncière demeure un outil structurant», conclut madame Laplante.
CRÉDIT : Maurice Gagnon, Le Placoteux.
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