Projet de loi 110 : des pressions syndicales visibles à Rivière-du-Loup
De nombreuses affiches syndicales sont apparues dans le paysage municipal au cours des derniers jours. Elles proviennent des pressions exercées par la CSN et la Fédération des employées et employés de services publics partout au Québec, depuis le dépôt du projet de loi 110. Elles estiment que le droit de négocier des travailleurs est bafoué.
Le projet de loi 110 concerne le régime de négociation des conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal. Les syndicats souhaitent empêcher l’adoption de ce projet de loi en exerçant diverses activités de mobilisation à l’échelle provinciale.
«Les syndiqués avaient passé une requête afin de faire de l’affichage que nous avions refusée. Ils ont installé les affiches quand même alors nous avons passé une requête à l'interne afin que ce soit enlevé. Ça se joue entre les syndicats et le gouvernement, même si elles sont situées près de nos bâtiments pour de la visibilité», a expliqué Karine Plourde du Service de communications de la Ville de Rivière-du-Loup. Une autre affiche de ce genre a été installée devant les bureaux du garage municipal situés au 108, rue Fraser. Elle a été retirée depuis.
Selon la FEESP-CSN, «PL 110 modifierait le Code du travail pour imposer des conventions collectives d’une durée de cinq ans, réduirait la période de négociation à 120 jours maximum, limiterait le droit de grève à quatre mois, et surtout, permettrait au gouvernement de décréter les conditions de travail dans les municipalités.»
La FEESP-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic.
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