Parc éolien Nicolas-Riou
Des camionneurs artisans des Basques sont en colère
Des membres de l’Association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI) décrient le fait qu’ils n’aient pas leur part de travail dans le chantier du Parc éolien Nicolas-Riou. Ils étaient une trentaine à dénoncer la situation en manifestant ce jeudi 22 septembre à Saint-Médard.
Selon les camionneurs artisans, une clause spéciale avait été discutée avec les préfets des MRC des Basques et de Rivière-du-Loup et stipulait que les camionneurs d’ici allaient être privilégiés, favorisés, lors de l’appel d’offres. On y parlait, semble-t-il, de 50 % des contrats de transports.
«C’était une clause qui devait normalement être mis aux devis du contrat, mais elle a miraculeusement disparu en cours de route», a expliqué, incrédule, Jacques Dionne, directeur du courtage des camionneurs artisans de Rimouski.
Actuellement, les camionneurs travaillant pour le Parc éolien viendraient d’ailleurs au Bas-Saint-Laurent et même de la Gaspésie. Une situation absurde, estime M. Dionne, alors que des «hommes qualifiés, habitant tout près du chantier, se retrouvent sans travail à la maison».
Le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, confirme qu’il a déjà vu cette clause dont parle l’ANCAI, mais que rien n’a jamais été signé. Selon lui, toutes les possibilités ont été données à l’Association pour négocier un prix plus compétitif. «Ils voulaient une protection. On leur a dit qu’on voulait prioriser les travailleurs d’ici, mais qu’à la fin, c’était la compétence et le prix qui allait dicter le choix de l’entrepreneur général, l’entreprise Boréa Construction.»
Selon nos informations, Boréa Construction aurait même demandé un escompte de 13 % à l’ANCAI pour lui permettre de concurrencer les autres offres. «Ce n’était pas possible pour nous. On ne gère que notre camion, pas ce qu’on transporte, alors c’est très difficile. Ça ne nous donnait aucune marge de manœuvre», a réagi M. Dionne, soulignant que les tarifs de l’Association sont imposés par le gouvernement.
Il considère que les préfets auraient dû se porter à leur défense et agir en leur faveur. «Le projet est dans notre cour et on se retrouve à être ignorés. Quand on voit des camionneurs de Trois-Pistoles, du Témiscouata ou de la Gaspésie travailler ici, c’est choquant. Je n'ai rien contre eux, mais il faut donner la chance aux gens d’ici», a ajouté le représentant.
Les camionneurs présents souhaitent se faire entendre et comptent continuer de monter le ton.
3 commentaires
Faudrait penser faire autre chose en travaillant dans un autre domaine.