Optilab
Les élus du Bas-Saint-Laurent refusent le démantèlement des laboratoires
Les préfets et les maires dénoncent la décision du ministre Gaétan Barrette de procéder rapidement à la mise en œuvre de la démarche Optilab par la présidente directrice générale du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, Isabelle Malo, le 28 septembre.
Dans une lettre signée par 14 préfets et maires, ils s'insurgent devant un tel mépris des réalités territoriales et régionales. Pourtant, ils confirment qu'il avait été convenu d'engager la réflexion autour du projet Optilab par l'entremise d'un comité régional d'experts, qui aurait eu à analyser la situation des laboratoires des huit territoires de MRC, à identifier les meilleures mesures à mettre en place afin d'en assurer l'efficience et à recommander les pistes les plus pertinentes en regard d'une optimisation de l'ensemble du parc «laboratoires et analyses». Le fait que l’on balaie tout cela du revers de la main leur donne l’impression d’avoir été bernés.
«Ce mouvement de centralisation sans précédent, sans aucune analyse scientifique rigoureuse des impacts sur nos installations territoriales et sur les populations desservies, est inacceptable pour nos populations qui sont en droit de s’attendre à ce que l’on améliore le service et non le contraire», estiment-ils.
Selon eux, l’indifférence du ministre Gaétan Barrette se constate aussi par le fait qu’il n’a toujours pas répondu à l’invitation des élus du Bas-Saint-Laurent pour une rencontre afin de discuter des compressions imposées au CISSS du Bas-Saint-Laurent. Une correspondance a pourtant été envoyée en juin dernier. «Cette indifférence s’exprime à nouveau par cette attitude de rouleau compresseur qui a fait fi des consensus régionaux et qui entraînera la perte d’expertise et de spécialistes œuvrant dans nos territoires.»
Les élus du Bas-Saint-Laurent demandent impérativement au ministre Barrette de suspendre la présente démarche, de permettre au comité régional d'experts bas-laurentiens de terminer son travail autour du projet Optilab afin qu'il puisse rendre compte des potentiels et des limites des ambitions portées par Optilab.
Les élus ne baisseront pas les bras devant cette décision qui forcera un plus grand déplacement des populations afin de recevoir les services dont ils ont besoin en raison de cette concentration des spécialistes en un seul et même lieu. «L’accès aux services de santé, la sécurité des analyses et l’efficacité dans les suivis des interventions ne sont pas négociables», ont conclu d’une même voix les élus du Bas-Saint-Laurent.
Commentaires