La Ville de Trois-Pistoles achètera le Parc de l’aventure basque en Amérique
Ce n’est qu’une question de temps avant que le Parc de l’aventure basque en Amérique (PABA) ne soit sous la gouverne de la Ville de Trois-Pistoles. Elle souhaite ensuite le vendre à un promoteur intéressé à l’acquérir depuis environ huit mois.
Selon le maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux, ce promoteur n’œuvre pas dans le même secteur que la vocation première du bâtiment. Les activités touristiques, culturelles et technologiques qui y sont devront donc trouver preneur.
Le créancier principal, la Caisse populaire de l’Héritage des Basques, a une mainmise sur le bâtiment en raison de l’hypothèque. La Ville a déposé une offre d’achat par l’entremise d’une résolution publique de moins de 15 000$ afin de couvrir les frais administratifs de la transaction. «Nous attendons d’être officiellement les propriétaires. Cela fait notre affaire que la Ville en soit le propriétaire et que le bâtiment conserve sa vocation récréotouristique», confirme Roberto Dionne, directeur général de la Caisse populaire de l’Héritage des Basques.
«La dette accumulée est d’environ 15 000$. On le vendra au promoteur pas trop cher puisqu’on veut laisser une chance au milieu de le reprendre», estime Jean-Pierre Rioux. La Ville de Trois-Pistoles souhaite protéger le patrimoine culturel qui se trouve à l’intérieur du PABA. Elle contactera donc le ministère de la Culture et des Communications, le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins et la Société Provencher, qui avaient des intérêts dans le contenu des expositions qui y étaient présentées. «On souhaite redonner les éléments des expositions qui pourraient les intéresser, puisqu’elles ne serviront plus, avec le promoteur intéressé», précise M. Rioux.
En achetant le PABA, la Ville s’assure qu’il ne tombe pas entre les mains de promoteurs privés. «On souhaite éviter la spéculation immobilière dans ce secteur. Le Parc est situé sur quatre terrains qui auraient une valeur intéressante pour y construire des résidences», souligne-t-il.
Ce dernier confirme que le contrat du prochain acquéreur contiendra une clause qui prévoit que le bâtiment doit être vendu à la Ville si l’organisme cesse ses activités.
9 commentaires
Nous sommes une risée au Québec. Nous avons perdu au cours des 7 ou 8 dernières années toutes ces activités culturelles qui faisaient parler de notre ville à travers tout le Québec. Celà a commencé par le Caveau Théâtre et le Festival Environnemental l'Echofête qui étaient probablement mal administrés. Trois-Pistoles en chansons a déménagé à St-Mathieu pour cause de non soutien financier de la part de la Ville et Le Parc de l'Aventure Basque qui disparait lui aussi.
Les membres du Conseil de Ville et le Maire Rioux doivent se regarder dans le miroir pour toutes ces pertes qui sont énormes pour la visibilité de notre ville.
Aidez-les vos organismes quand elles sont en vie et en santé financièrement, ça va coûter moins cher que de les perdre au détriment d'une municipalité voisine ou de racheter leur immobilisation comme c'est le cas présentement et comme vous avez fait aussi avec le Caveau Théâtre.
Cela dit, le PABA et le caveau-théâtre, je n'en ai jamais entendu parler à l'extérieur du Bas Saint-Laurent. Est-ce par simple manque d'intérêt ou par manque de promotion et de visibilité? Chose certaine, leur emplacement, en retrait des rues principales, ne les a pas aidé. J'espère que la nouvelle microbrasserie prendra des moyens pour assurer sa visibilité à partir des rues principales et pour ce qui du PABA, il est vrai qu'une telle acquisition puisse constituer un avantage pour assurer sa reconversion. Bien hâte d'avoir plus de détails pour pouvoir mieux juger.
L'an dernier nous avons découvert le Parc de l'aventure Basque en Amérique (PABA). Nous y avons fait une visite fort intéressante et cassé la croûte. Le clou fut une démonstration impressionnante de pelote Basque par deux jeunes Pistolois très dégourdis. Si j'ai bien compris, c'était le seul mur de pelote basque au Canada. Il me semble avoir laissé quelques dollars dans une urne pour aider à financer le Parc.
Dommage que l'aventure doive s'arrêter là! On parle d'un petit 15 000 $ de déficit!!! Un attrait touristique s'établit dans la durée.
N'aurait-il pas été possible d'organiser un socio-financement («crowd sourcing» pour ceux qui ignorent le terme français) ou un couple de soupers à saveur basque (agneau, poissons, pintxos, etc.). Peut-être, demander à la fromagerie des Basques (où s'arrêtent des milliers de touristes chaque année) de produire un fromage de brebis à la Basque « L'aventure Basque en Amérique » commémorant les Basques avec une p'tit dollar versé contribution pour le PABA.
Il me semble que les Basques qui ont traversé l'océan pour venir chasser les baleines méritent qu'on souligne leur passage. Le succès est dans la durée...