Optilab : il faut mettre fin à la grande noirceur, selon l’APTS
Les technologistes médicales, au cœur de la réforme des laboratoires Optilab estiment être traitées comme des pions par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette.
«M. Barrette rencontre les médecins spécialistes afin de faire le point sur OPTILAB. Nous lui demandons d’écouter également les 5 000 technologistes médicales qui rendent de précieux services à la population. Il est temps qu’il mette fin à cette période de grande noirceur», s’indigne Nicole Déry, vice-présidente de l’APTS.
L’APTS ne croit pas le ministre lorsqu’il dit que sa réforme n’aura aucun impact sur les services. «Faire voyager des échantillons sur des centaines de kilomètres (…) engendrera inévitablement des pertes et des retards dans le traitement des analyses. Plus le patient est physiquement proche du laboratoire, plus le délai entre le prélèvement de l’échantillon et le diagnostic est court, précise Nicole Déry. Le traitement approprié, pour un cancer par exemple, peut donc commencer plus rapidement. Les médecins spécialistes le disent. Les maires de plus de 60 municipalités s’inquiètent à ce sujet. Les partis d’opposition également. M. Barrette est isolé. Pourquoi refuse-t-il d’entendre l’avis des experts et des gens sur le terrain?»
Par ailleurs, l’APTS s’inquiète vivement pour l’avenir de cette profession indispensable pour la qualité des services à la population qu’est celle de technologiste médicale. Rappelons qu’OPTILAB pourrait entraîner jusqu’à 1 000 pertes d’emploi, partout au Québec.
L’APTS a d’ailleurs récemment déposé une plainte au Tribunal administratif du travail (TAT) afin de défendre ses membres contre la méthode utilisée par Gaétan Barrette.
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