CISSS du Bas-Saint-Laurent : patients et employés en danger
Les employés du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, secteurs Rivière-du-Loup, Rimouski-Neigette et La Mitis, ont appris dernièrement qu’ils seront obligés d’intervenir physiquement auprès de patients en crise lors d’un «code blanc», sinon, ils pourraient être congédiés.
Le «code blanc» est une procédure d’urgence en réponse à une demande d’aide immédiate de la part d’un membre du personnel face à un patient au comportement violent qui menace la santé et la sécurité physiques et psychologiques des personnes exposées. Actuellement, une prime de 10 $ est accordée aux employés qui se portent volontaires pour répondre aux «codes blancs».
Ceux-ci ont été avisés qu’à partir du 9 septembre 2017, la prime ne sera plus octroyée et ils seront tenus d’intervenir quand même, l’employeur allant jusqu’à inclure cette mesure dans leur description des tâches. Le fait de ne pas agir pourrait mener à des mesures disciplinaires, incluant le congédiement.
«Le projet de «code blanc» était mis en place sur une base volontaire. Normalement, seuls les titres d’emploi «agent d’intervention» et « surveillant d’établissement» ont cette responsabilité d’intervenir physiquement. L’employeur veut envoyer des préposées aux bénéficiaires, des travailleuses de buanderie et d’entretien ménager maitriser des personnes en crise alors que ceux-ci n’ont pas la formation et n’ont jamais appliqué pour faire ce type de travail», fustige Johanne Campagna, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent, SCFP, section locale 5007 (FTQ).
La partie syndicale compte dénoncer avec véhémence et sur toutes les tribunes cette façon de faire du CISSS-BSL qui menace la santé et la sécurité des patients et du personnel envers qui l’employeur fait ouvertement des menaces de congédiement.
18 commentaires
Malheureusement , c'est le bordel car c'est le malade qui écope.
Mon cousin pourrait venir finir ses jours en Paix dans sa municipalité avec sa famille,MAlheureusement le temps passe et ILs attendent la solution ....qui ne vient pas et qui ne viendra pas.... Pourquoi ??? C'est le règne de l'absurde, de l'attente à que ça se finisse par la mort.... Bon, c'est réglé,On s'en lave les mains.
En effet, c'est comme ça que ça se règle.
Pourtant, nous avons tous ces services dans notre municipalité !
Il faut dénoncer ça fait assez longtemps que ça dure ce stratagème honteux!
Trouvez-vous celà normal ?!?
Toutefois, j'ai un eu de difficultés à être empathique envers les employés qui se plaignent. Si tu es débordés, tu ne ressent plus de plaisir à ce travail, tu te crois en danger, tu vas ailleurs... La région est en pénurie de main d'oeuvre, tu trouveras certainement. À un moment donné, il faut faire un choix, ta sécurité (physique et d'emploi) versus ton bonheur (probablement monétaire). Quand ils n'auront plus personne pour faire fonctionner cet hôpital, quand les cadres devront descendre de leur bureau pour TRAVAILLER au lieu de brasser du papier, ils n'auront plus le choix.
Je crois que de se plaindre au journal, à la radio, à son syndicat, ça ne fait que donner une mauvaise réputation aux employés. Soyez conséquent, démissionnez, aller ailleurs, ça la seule façon d'instaurer un changement.