Le transfert de Gros-Cacouna crée de l’espoir
Le ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour, était accompagné le 10 aout au port de Gros-Cacouna de la mairesse de Cacouna, Ghislaine Daris, ainsi que du Grand Chef de la Première nation Malécites de Viger, Jacques Tremblay pour dévoiler des projets qui diversifieront les activités sur le site : centres d’interprétation et de recherche malécite, marina complémentaire à celle de Rivière-du-Loup et possibilité d’accueillir des bateaux de croisière.
Cette conférence de presse faisait suite à celle tenue deux jours auparavant à Matane pour annoncer le transfert de quatre ports du gouvernement du Canada à celui du Québec : Cacouna, Rimouski, Matane et Gaspé. L’entente de principe pour le transfert, qui sera effectif en date du 30 mars 2020, comprend à Gros-Cacouna les quais commerciaux, les bâtiments et aires d'entreposage et les brise-lames.
Le gouvernement du Canada fournira 163 M$ pour les quatre ports. Cela comprend une subvention de 148,8 M$ à verser à la province pour soutenir les couts futurs d'exploitation et d'entretien des ports, le solde représentant les investissements dans des projets spécifiques et d'autres couts devant être engagés par Transports Canada avant leur transfert. Le ministre D’Amour a précisé que les appels d’offres pour la préparation des travaux qui seront nécessaires devraient être lancés sous peu. «On parle de quelques dizaines de millions de dollars qui seront investis à Gros-Cacouna pour mettre les installations à niveau», a-t-il mentionné.
DIVERSIFICATION
Depuis quelques années, les activités au port de Gros-Cacouna ont considérablement ralenties. Dans un premier temps, Jean D’Amour a confirmé que «le volet commercial sera maintenu. Ce que l’on connait actuellement et si on peut le développer on va le faire.»
Le Grand Chef de la Première nation Malécites de Viger, Jacques Tremblay, s’est réjoui de la possibilité offerte à la Première nation de développer des projets sur la partie est du port notamment un centre d’interprétation sur la présence et la culture malécite. «On veut aussi travailler avec les partenaires du milieu comme le Groupe de recherche et d’éducation des mammifères marins (GREMM), les membres du parc côtier Kiskotuk ou encore avec nos partenaires de l’Association de gestion halieutique autochtone micmac et malécite (AGHAMM) pour y installer un important centre de recherche et d’expertise sur les mammifères marins. Ces investissements vont non seulement nous aider à mieux comprendre nos écosystèmes, ils vont aussi être utile pour le développement de nos pêches», a mentionné M. Tremblay.
Concernant la marina, Jean D’Amour a expliqué qu’elle serait complémentaire à celle de Rivière-du-Loup. «Les activités au quai de Rivière-du-Loup vont rester à cet endroit», a-t-il souligné. Le volet des bateaux de croisière a également été identifié par le ministre. «Cacouna pourrait accueillir des bateaux de 150 à 300 passagers. On pense davantage à des croisières hivernales, les visiteurs pourraient notamment faire de la motoneige», a expliqué Jean D’Amour.
SOULAGEMENT
Finalement, le député de Rivière-du-Loup – Témiscouata veut redonner accès au site du port de mer à la population de Cacouna. La mairesse Ghislaine Daris était pour sa part rassurée. «C’est un grand soulagement ce matin, on était dans l’incertitude. Il y a une belle ouverture dans le respect de l’environnement. Je suis cependant particulièrement heureuse de la préservation de l’aspect commercial du port, Transport Canada a toujours bien entretenu les installations», a expliqué Mme Daris qui a également parlé de développement harmonieux du port.
«La prise en charge du port de Gros-Cacouna par le gouvernement du Québec atteint les objectifs de la Stratégie maritime et permettra de favoriser le développement économique de la région. Il ne fait aucun doute qu’avec cette entente la région bénéficiera d’installations portuaires qui répondent aux besoins des entreprises et des opérateurs en transport maritime», a conclu Jean D’Amour.
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