Besoin criant d’employés dans les CHSLD du Bas-Saint-Laurent
Une vingtaine de postes d’infirmières et d’infirmières auxiliaires, de même que 80 postes de préposés aux bénéficiaires sont toujours à combler pour répondre aux besoins dans les 13 CHSLD sous la responsabilité du CISSS du Bas-Saint-Laurent. La crise de la COVID-19 n’a fait qu’amplifier le besoin de main-d’œuvre qui se faisait déjà sentir dans la région.
«En CHSLD, avant la crise de la COVID-19, nous avions déjà des besoins de personnel. Les postes restaient vacants même après leur affichage», explique la conseillère cadre aux communications stratégiques à la présidence-direction générale au CISSS du Bas-Saint-Laurent, Ariane Doucet-Michaud. Des techniciens en loisirs, psychologues et des éducateurs spécialisés sont aussi recherchés.
Depuis le début de la crise, grâce à l’initiative Je contribue COVID-19, 285 personnes ont été embauchées par le CISSS du Bas-Saint-Laurent. Les démarches auprès des différents établissements d’enseignement, des formations modulées selon les besoins du CISSS et les bourses de 7 500 $ offertes aux étudiants inscrits aux programmes de préposés aux bénéficiaires n’ont pas eu l’effet escompté. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent n’a pas eu une grande réponse et elle ne s’est pas reflétée non plus du côté des inscriptions.
L’organisation se tourne maintenant vers des personnes intéressées à faire une réorientation de carrière ou encore vers les jeunes qui souhaitent prêter main-forte dans les CHSLD. «La crise fait en sorte qu’il y a eu une réorganisation des services dans les CHSLD afin d’éviter les activités et les repas en groupe. Les employés vont porter les cabarets dans les chambres et vont assister les résidents pour la prise de repas. On était déjà en manque de préposés et on a augmenté leur charge de travail, donc nous avons besoin de bras supplémentaires», résume Mme Doucet-Michaud.
Avant que l’accès à la région du Bas-Saint-Laurent ne soit fermé aux non-résidents, le CISSS du Bas-Saint-Laurent faisait appel à de la main-d’œuvre indépendante référée par des agences de placement des centres urbains. «Certains employés provenaient de régions plus à risque et on voulait éviter d’amener le virus dans les CHSLD, donc ça fait de la pression supplémentaire», ajoute Ariane Doucet-Michaud. Cette pratique a donc cessé temporairement en raison de la crise.
Les besoins sont comblés majoritairement par des employés qui font des heures supplémentaires ou qui se portent volontaires pour donner plus de leur temps. «Nous avons besoin de nouvelles personnes pour donner un peu d’air à ceux qui sont à pied d’œuvre depuis plus d’un mois», complète Mme Doucet-Michaud.
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent lance donc un appel à ceux qui ont perdu leur emploi et qui souhaitent s’impliquer dans leur communauté à aller prêter main forte dans les CHSLD de la région. Il est possible de s’inscrire en se suivant ce lien : https://jecontribuecovid19.gouv.qc.ca/Inscription.aspx
Concernant l’embauche possible d’enseignants du domaine de la santé, Mme Doucet-Michaud confirme que pour le moment, le CISSS du Bas-Saint-Laurent privilégie qu’ils dispensent la formation, continuent de préparer la relève et permettent à des finissants d’obtenir leur diplôme.
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