Transport Vas-Y maintient la route en temps de pandémie
Transport Vas-Y a maintenu ses services en temps de pandémie, mais comme on devait s’y attendre, la clientèle a connu une baisse énorme. «Pour le mois d’avril, nous avons eu une diminution de 94 % pour le transport adapté et de 68 % pour le volet collectif», a résumé Mario Bastille, directeur général.
Pour le transport collectif au mois d’avril, les autobus de l’organisme ont embarqué 853 usagers, une baisse de 1801 par rapport au même mois de l’année précédente avec 2654 déplacements pour un total de 31 212 pour 2019. L’écart est encore plus grand pour le volet adapté avec 132 utilisateurs en avril, une diminution de 1974 par rapport à la même période en 2019. L’objectif était de 25 632 pour toute l’année 2019.
«Les rendez-vous médicaux ont considérablement diminué et les déplacements de personnes avec une déficience intellectuelle sont arrêtés», a mentionné Mario Bastille, directeur général, pour expliquer en partie cette baisse plus marquée dans le volet adapté. «C’est dommage pour ces jeunes avec une déficience intellectuelle qui voulaient aller voir leurs amis. Si le besoin est là et que la Santé publique donne l’autorisation, on va les accepter», a précisé M. Bastille.
Transport Vas-Y dessert 13 municipalités, soit celles de la MRC de Rivière-du-Loup, sauf Saint-Cyprien reliée au réseau des Basques, de même que les localités de Saint-André et Saint-Alexandre dans le Kamouraska. Les motifs de déplacements acceptés pour ce service essentiel sont la santé, le travail, la pharmacie et l’épicerie. «Pour le volet collectif, nous continuons à transporter des personnes dans les marchés d’alimentation, des travailleurs dans des résidences pour ainés, mais beaucoup de gens qui ont des commissions à faire ne sortent tout simplement plus», a expliqué le directeur général.
Au tout début de la crise quand le centre commercial était toujours ouvert, des ainés voulaient utiliser le service pour faire une commission mais demandaient de rester sur place pendant quatre heures. Les employés de Transport Vas-Y leur donnaient plutôt un maximum d’une heure et demie afin d’éviter qu’ils puissent flâner sur place en lien avec les mesures de la Santé publique. «On a vu ceux pour qui le transport était vraiment essentiel, maintenant c’est bien compris. De plus aujourd’hui, c’est un peu le contraire avec le déconfinement, les gens veulent sortir mais ils ont des craintes», a souligné Mario Bastille.
DES AJUSTEMENTS
L’organisme emploie huit personnes dont cinq chauffeurs. Il possède trois véhicules adaptés et utilise également les services de taxi au besoin. L’offre de services est restée la même, mais en tenant compte de la diminution de clientèle, Transport Vas-Y a apporté des ajustements à sa façon de faire. «J’ai parlé à des collègues de l’extérieur qui ont des contrats avec des transporteurs privés, c’est plus facile pour nous qui fonctionnons en régie. Cela nous donne une certaine latitude comme de demander à nos employés de prendre quelques jours de congé auxquels ils ont droit pour leur permettre d’avoir une paie complète. De plus en avril, nous avons réalisé facilement 90 % des voyages que nous donnions auparavant aux taxis parce que nos chauffeurs ont le temps de les faire», a expliqué le directeur général.
«On s’est adapté au travail/famille», a noté M. Bastille qui a dû aussi composer avec deux employées avec des enfants dont une n’a toujours pas de place en garderie et l’autre dont l’enfant vient de retourner à l’école. Mario Bastille n’exclut pas également la possibilité de demander la subvention salariale de 75 % offerte par le gouvernement du Canada pendant la crise, une décision qui n’a pas été nécessaire jusqu’à maintenant puisque l’organisme bénéficie d’une aide gouvernementale du Québec, liée au nombre d’utilisateurs et toujours maintenue dans sa totalité jusqu’à maintenant.
NOUVELLES MÉTHODES DE TRAVAIL
La Santé publique exige de nouvelles méthodes de travail en lien avec la pandémie de la COVID-19. Chez Transport Vas-Y, on a également mis de nouvelles mesures pour les usagers et les chauffeurs. Avant d’embarquer dans l’autobus, les utilisateurs doivent se désinfecter les mains à l’aide d’une solution dans une pompe installée juste à l’entrée du véhicule. On suggère également le port du masque même s’il n’est pas obligatoire. «C’est mieux pour leur protection et celle des autres», a noté le directeur général.
Le masque pour les utilisateurs offre une protection supplémentaire puisqu’à l’intérieur des autobus, il peut être parfois plus difficile de respecter la distanciation sociale de deux mètres. «Généralement, il y a deux à trois personnes au maximum en même temps dans l’autobus. Il peut y avoir aussi quatre personnes d’une même famille, seule à ce moment-là dans le véhicule», a précisé Mario Bastille. Les chauffeurs doivent aussi porter un masque, de l’équipement fourni par l’employeur comme la visière et les gants obligatoires pour aider des personnes à embarquer dans l’autobus. «En transport en commun, c’est la responsabilité de la personne de se protéger», a conclu le directeur général de Transport Vas-Y.
Rappelons la tarification pour les usagers des volets adapté et collectif de Transport Vas-Y, soit au montant de 3,25 $. Il est toujours possible pour les utilisateurs d’acheter un livret de 10 billets au cout de 30 $. De plus, afin de faciliter l’accès aux services pour un utilisateur régulier, une passe mensuelle payable au 1er jour de chaque mois est disponible au cout de 110 $, ce qui représente une économie sur l’ensemble des déplacements. Les personnes désireuses d’utiliser les services doivent d’abord s’inscrire et réserver un déplacement au numéro 418 862-8005.
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