Pour une route 132 plus sécuritaire et paisible à Notre-Dame-du-Portage
La route 132 à Notre-Dame-du-Portage, aussi appelée Route de la Montagne, est-elle dangereuse et mal adaptée à un mode de vie plus urbain? Des citoyens qui y habitent estiment que oui et souhaitent faire bouger les choses. Ils se mobilisent aujourd’hui afin de demander au ministère des Transports du Québec d’y effectuer des modifications importantes.
Un comité citoyen de sept personnes, dont plusieurs ont de jeunes familles, a ainsi été formé ces derniers mois afin de travailler le dossier. Le nerf de la guerre? La limite de vitesse de 80 km/h, trop souvent non respectée, qu’ils aimeraient voir être abaissée à 50 km/h.
«C’est la principale problématique, une priorité. Mais nous poursuivons aussi d’autres objectifs, soit diminuer la pollution sonore, favoriser les transports actifs, que les enfants puissent se promener à bicyclette, et bien sûr assurer la sécurité générale des résidents», explique Yves Goudreault, l’un des membres du comité citoyen.
Le petit groupe a également la volonté d’intégrer davantage la Route de la Montagne, un tronçon de 7,2 km, au cœur du village de Notre-Dame-du-Portage et d’en faire «une zone de vie» pour ces riverains.
«On se sent parfois comme si on appartenait simplement à une route sur laquelle les gens passent et on se sent moins intégrés à la municipalité. On voudrait que ce soit une route de nature plus urbaine et qu’on l’associe moins au trafic de transit.»
POTENTIEL IMPORTANT
La Route de la Montagne a un fort potentiel inexploité, selon Yves Goudreault, un ingénieur à la retraite. Surtout, il estime que les raisons pour lesquelles elle a d’abord été construite, en 1958, ne tiennent plus dans le sens où ce n’est plus l’artère principale permettant de circuler d’une agglomération à une autre. La limite de vitesse de 80 km/h n’est ainsi plus adéquate.
«La 20 n’existait pas à cette époque. La Route de la Montagne est une route qui invite à faire de la vitesse. Elle est bien faite pour cela, puisqu’elle est large et on ne retrouve pas de virages. Toutefois, ça ne fait plus de sens aujourd’hui, alors qu’il y a d’autres alternatives et que c’est maintenant un tronçon très résidentiel.»
Si l’abaissement de la vitesse est une demande prioritaire, la réalisation de différents aménagements est aussi exigée par les citoyens impliqués. Dans un document de travail fort détaillé, ils proposent la diminution de la largeur de la chaussée, l’aménagement de corridors de sécurité et de traverses piétonnières pour les transports actifs, ainsi que l’installation d’un feu jaune clignotant, d’un îlot séparateur central et de nouvelles signalisations.
Actuellement, le comité derrière le projet sonde les citoyens de Notre-Dame-du-Portage (un lien est d’ailleurs disponible sur le site Web de la Municipalité). Yves Goudreault croit que l’idée de sécuriser la route fait l’unanimité dans la communauté, mais que celle de baisser la limite de vitesse pourrait créer certains désaccords.
«C’est là que le bât pourrait blesser, convient-il. Cependant, nous avons fait différents scénarios. Pour se rendre vite vers Rivière-du-Loup, par exemple, il faut prendre l’autoroute 20, c’est la façon la plus rapide. On va travailler à ce niveau-là, discuter avec les citoyens. On veut démontrer qu’il y a des alternatives», soutient M. Goudreault.
Le comité citoyen souhaite déposer une demande officielle au MTQ plus tard cet automne et il espère obtenir «un bon soutien». De leur côté, les élus de Notre-Dame-du-Portage appuient le projet et ils n’écartent pas la tenue éventuelle d’une rencontre citoyenne afin d’en discuter et de s’informer.
Pour les personnes intéressées, trois documents rassemblant une centaine de pages d’analyses, de scénarios et d’explications ont été rédigés par les membres du comité. Ceux-ci sont disponibles sur le groupe Facebook «Projet Route de la montagne : Pour un milieu de vie paisible et sécuritaire».
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