Aide financière de 448 440 $ pour la restauration de l’église Notre-Dame-des-Neiges
Le député de Témiscouata-Rivière-du-Loup, Denis Tardif, a annoncé l’octroi d’une aide financière s’élevant à 448 440 $ pour la réalisation de travaux de maçonnerie à l’église Notre-Dame-des-Neiges de Trois-Pistoles, ce 19 aout. Il s’agit d’un premier coup de pouce financier depuis que le bâtiment religieux a été classé patrimonial en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel en août 2019.
La somme consentie par le gouvernement du Québec, qui fait partie du Programme visant la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux, permettra ainsi de couvrir 80 % du cout des travaux admissibles et nécessaires à effectuer dans le cadre de la première phase de rénovation. On évalue leur réalisation à un peu plus de 606 000 $ et le milieu pistolois devra assumer la balance.
En mars, le plus récent «carnet de santé» de l’église Notre-Dame-des-Neige faisait état qu’une infiltration d’eau importante était survenue au niveau du clocher principal. Une situation délicate qui pouvait causer le renflement du revêtement de pierre au niveau de la corniche de la façade principale, en période de gel et de dégel.
Cette problématique, «urgente», sera ciblée dans le cadre des travaux d’envergure que l’on souhaite effectuer au printemps 2021 et pour lesquels les démarches se poursuivront cet automne (fin des expertises, plans et devis, appel d’offres, etc.).
PAS DE DANGER
L’annonce d’une aide financière du gouvernement était attendue par la Fabrique de Notre-Dame-des-Neiges. Depuis juin, l’entrée de l’église est sécurisée, puisque des spécialistes ont fait des recherches pour connaître l’étendue des dommages.
«Les architectes ont enlevé certaines pierres de la corniche pour vérifier le niveau de l’infiltration. Il n’y a pas de danger que les pierres tombent d’elles-mêmes, mais les assurances nous demandent, une fois la structure touchée, de sécuriser les lieux», assure la présidente, Christine Dubé.
C’est aussi pourquoi la Fabrique souhaite l’installation d’un échafaudage de sécurité le plus rapidement possible. «Présentement, nous n’avons pas accès aux portes centrales, mais nous souhaitons pouvoir les utiliser sécuritairement afin d’offrir le service de funérailles avec cercueil. Ce corridor de sécurité devrait se faire pour l’automne.»
Dans le cadre de la phase 1 des travaux à l’église Notre-Dame-des-Neiges, on estime que le milieu devra débourser environ 150 000 $ pour compléter le montage financier. Cette somme sera rassemblée grâce à une campagne de financement. Cela dit, la Fabrique possède déjà un certain montant dans ses coffres.
«Il nous reste de l’argent à ramasser, mais je crois que ça va bien aller», souligne Mme Dubé, précisant que le lancement de la campagne de financement a pris du retard en raison de la pandémie, mais qu’elle sera aussi lancée ces prochaines semaines.
DES BESOINS IMPORTANTS
Selon le plus récent carnet de santé de l’église Notre-Dame-des-Neiges, le bâtiment religieux construit en 1887 aura besoin de plusieurs doses d’amour s’élevant à près de 4,8 M$ au cours des prochaines années. La Fabrique Notre-Dame-des-Neiges ne cache pas que les travaux se feront par étape (5 phases sont prévues) et en respectant la capacité du milieu. Évidemment, le gouvernement du Québec devrait aussi répondre présent, puisque l’église possède sa classification patrimoniale.
«C’est un travail en continu, a expliqué Denis Tardif. On suit la méthode européenne, c’est-à-dire qu’on y va par étapes. Avec la reconnaissance de l’église, nous sommes entrés dans un long processus.»
Chose certaine, l’église Notre-Dame-des-Neiges de Trois-Pistoles fait partie du paysage pistolois depuis plus de 130 ans et elle est là pour y rester…en bonne forme. M. Tardif a souligné que le bâtiment est encore un lieu de rassemblement important, encore plus en saison estivale.
«J’ai grandi à l’ombre de l’Église Notre-Dame-des-Neiges, regardant les touristes américains, ontariens et bien sûr québécois, prendre des photographies de ce monument incontournable», a raconté le député. «Cette église est toujours un attrait touristique important pour la région et elle fait la fierté des gens de Trois-Pistoles.»
Depuis 1998, la Fabrique a reçu cinq subventions totalisant 842 664 $ pour la restauration de l’église. Celle-ci présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs historique, architecturale et artistique. Elle se distingue, entre autres, par ses cinq clochers, une composition inusitée dans l’architecture religieuse québécoise.
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