Opération de visibilité au poste de police de Rivière-du-Loup
Une vingtaine de policiers de la Sûreté du Québec se sont mobilisés au poste de police de la MRC de Rivière-du-Loup ce 2 avril. L’opération de visibilité organisée par l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ) s’est déroulée un peu partout au Québec afin de presser le gouvernement d'accélérer le processus de négociation.
«Actuellement, nous demandons qu’il y ait un blitz de négociations afin d’arriver à un règlement avant la période estivale», a soutenu le président de l'APPQ, Jacques Painchaud. L’été concorde avec les congés et les vacances de plusieurs policiers. Malgré un effectif réduit, les agents de la paix sont davantage sollicités. Ils doivent donc composer avec des crues printanières, des incendies de forêt et des demandes de soutien municipales plus nombreuses.
Cette capacité de déploiement vient avec plusieurs contraintes comme du temps supplémentaire obligatoire et des rappels lors de congé sans compensation adéquate pour y répondre, avance M. Painchaud. Dans les négociations, l’Association demande aussi plus de flexibilité opérationnelle ainsi que la facilitation de la diffusion des formations. D’après le président, ces différentes mesures pourraient atténuer la charge de travail des agents de la paix afin d’assurer un service optimal, surtout l’été.
Depuis le refus de la dernière entente de principe en septembre 2023, il n’a observé aucune percée significative dans les négociations. Les 5 700 syndiqués ont rejeté le projet de convention collective à 60 %. Il proposait, notamment, une augmentation salariale de 21 % sur 5 ans, soit environ 2 % par année.
En plus des pantalons cargo de type camouflage ou des jeans adoptés par les membres de l'APPQ depuis décembre 2023, les policiers porteront aussi une casquette rouge. Le président ne met pas de côté la possibilité d’effectuer d’autres opérations de visibilité sporadiques au cours des prochaines semaines ou prochains mois si le besoin se fait sentir.
«On veut négocier de bonne foi en tentant de trouver des solutions qui vont substituer plein de problèmes opérationnels, mais également assurer une pleine reconnaissance du caractère de police nationale que représente la Sûreté du Québec», a indiqué Jacques Painchaud. Il croit qu’il est temps de réactualiser le dossier auprès du gouvernement, à la suite de la majorité des ententes réalisées auprès des fonctions publiques.
Rappelons que le contrat de travail des policiers est échu depuis le 31 mars 2022. Dans les sept derniers mois, les négociations entre l’Association et le gouvernement n’ont pas avancé. L’APPQ souhaite conclure une entente le plus tôt possible pour ses travailleurs, avant d’avoir à négocier la prochaine convention collective.
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