La chasse à l’oie, une activité complémentaire à celle des effaroucheurs
L’oie des neiges est de retour au Bas-Saint-Laurent pour quelques semaines en attente de poursuivre sa migration vers son aire de reproduction dans l’Arctique canadien. L’intervention de chasseurs, en accord avec les propriétaires des terres agricoles et dans le respect de ces dernières, peut être complémentaire au travail des effaroucheurs et prévenir les dommages occasionnés par l’oie des neiges.
Les effaroucheurs embauchés par la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent grâce au Programme d'effarouchement des oiseaux migrateurs financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation seront bientôt à l’œuvre afin de limiter les impacts de l’espèce dans les champs situés dans les secteurs vulnérables des MRC du Kamouraska, de Rivière-du-Loup et des Basques.
L’oie des neiges raffole des grains laissés à l’automne, ou encore des nouvelles et jeunes pousses qui commencent à poindre au printemps dans les champs. Le travail des effaroucheurs permet d’éloigner les oiseaux qui autrement se serviraient abondamment sur les terres agricoles et en profondeur, au point de nuire à la reprise des cultures printanières. Or, les effaroucheurs ne peuvent être partout à la fois.
La Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent tient à rappeler que, bien encadrée, la chasse peut s’avérer complémentaire au travail des effaroucheurs. D’une part, la période d’intervention des chasseurs est beaucoup plus longue que celle des effaroucheurs. Au Québec, la chasse de conservation du printemps est permise du 1er mars au 31 mai, alors que les effaroucheurs seront présents sur les territoires du Kamouraska, de Rivière-du-Loup et des Basques de la fin avril à la fin mai, du lundi au vendredi, selon la population d’oies. D’autre part, lorsqu’il y a présence de chasseurs, la Fédération peut mieux répartir ses effaroucheurs sur le territoire si elle en est informée par les producteurs.
Toutefois, de mauvaises expériences vécues avec certains chasseurs rendent frileux des producteurs de la région à permettre l’accès à leurs terres durant la période de la chasse. Restants de cartouches, déchets divers ou endommagement des terres par des véhicules motorisés sont les exemples les plus fréquemment rapportés. La Fédération rappelle aux producteurs qu’il est important de bien sensibiliser les chasseurs aux impacts que leur présence peut avoir sur leurs terres. Lorsqu’une entente de bonne foi survient entre les parties, il est suggéré de signer un dégagement de responsabilité morale, dont un contrat type peut être téléchargé directement sur le site de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs.
Aucun producteur agricole n’est tenu de permettre l’accès à ses terres agricoles aux chasseurs ou aux effaroucheurs de la Fédération. Il est possible d’effaroucher soi-même les oies en utilisant un pistolet de départ auprès de fournisseurs autorisés. Un producteur agricole adhérent ou non à l’assurance récolte peut aussi être admissible à une indemnité pour des dommages causés par la sauvagine auprès de La Financière agricole du Québec (FADQ). Toutes les cultures qui se qualifient au Programme d’assurance récolte sont couvertes. Plus de détails sur le site de la FADQ.
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