Saint-Simon-de-Rimouski intentera une poursuite au civil
Victime d’une fraude de 305 000 $ entre 2020 et 2022, la Municipalité de Saint-Simon-de-Rimouski a finalement mandaté une firme d’avocats de Québec afin qu’elle entame des démarches juridiques dans ce dossier. Les élus ont récemment adopté une résolution afin d’intenter une poursuite au civil contre une ancienne employée.
Le maire Denis Marcoux avait déjà ouvert la porte à cette possibilité plus d’une fois au cours des derniers mois. Il explique aujourd’hui que la décision se devait d’être prise, notamment parce que la Municipalité a un devoir d’agir envers ses citoyens.
«Ne rien faire n’était pas une option», a-t-il confié, cette semaine. «La population veut des réponses. Il faut tourner la page à un moment donné et ça fait partie du processus.»
Il faut aussi comprendre que les élus ne pouvaient plus patienter davantage, étant dans l’obligation de respecter les délais de prescription applicables au dossier. La Municipalité avait deux ans pour entamer des démarches juridiques, si elle le souhaitait. Cet échéancier arrivait bientôt à terme.
Dans les dernières semaines, la Municipalité de Saint-Simon-de-Rimouski espérait que des accusations criminelles soient déposées par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), lui qui compte sur un rapport d’enquête de l’UPAC. Pour le moment, ça n’a pas été fait.
«On attendait que ça bouge de ce côté. Ç’aurait rendu notre cause plus facile, c’est certain. On lance nos démarches malgré tout et on va suivre la suite des choses avec beaucoup d’intérêts.»
Denis Marcoux ne se berce pas d’illusions. «Est-ce qu’on va être en mesure de récupérer quoi que ce soit? Quel montant? Ce n’est pas certain du tout», a-t-il dit. «Il faudra aussi évaluer le bénéfice des démarches par rapport à leur cout, mais on va de l’avant. Les élus s’entendent à ce niveau-là.»
Actuellement, le montant dérobé nuit au développement de la Municipalité, selon le maire.
«On n’a pas de marge de manœuvre pour réaliser les projets. On n’a pu le coussin nous permettant de partir les partir, au-delà des subventions, alors c’est difficile», a-t-il indiqué. L’aménagement de parcs aux abords du fleuve Saint-Laurent souffre de cette situation, par exemple.
En février, le DPCP avait autorité la vente d’une maison de Cacouna appartenant à une ancienne directrice générale de Saint-Simon-de-Rimouski. Les sommes récoltées par cette vente devraient aussi servir à rembourser les créanciers au terme des procédures judiciaires.
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