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Traverse : le maire de Rivière-du-Loup lance un cri du coeur

durée 30 avril 2024 | 16h59
  • Info Dimanche
    Par Info Dimanche

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    Le maire de la Ville de Rivière-du-Loup, Mario Bastille, a lancé un ultime cri du cœur aux 125 députés de l’Assemblée nationale afin de les sensibiliser aux effets d’un potentiel déménagement du port d’attache de la traverse de Rivière-du-Loup/Saint-Siméon vers Gros-Cacouna, le 30 avril en fin de journée. «J’ai besoin de vous», a-t-il écrit en demandant aux parlementaires de faire une différence vers le maintien du lien maritime au quai louperivois. 

    Quelques jours après le 115e anniversaire de la traverse, le maire Bastille s’est ainsi adressé directement aux membres du conseil des ministres, aux députés de la Coalition avenir Québec et aux élus de l’opposition afin qu’ils interviennent dans le dossier. Une lettre personnelle, véritable appel à l’aide, afin que Rivière-du-Loup conserve son lien maritime avec Charlevoix. 

    «La traverse de Rivière-du-Loup, c’est en quelque sorte notre toit du stade olympique, notre pont de l’Île d’Orléans ou encore l’expression de notre langue et de notre culture», a imagé l’élu louperivois.

    «Nous l’arracher, c’est faire fi de ce que nous sommes, c’est nier la volonté de toute une région en se basant strictement sur des considérations pécuniaires», a-t-il ajouté au sujet du service maritime qu’il décrit comme un des moteurs économiques de tout l’Est-du-Québec, un «emblème national» inscrit «dans l’ADN des Louperivois». 

    Porte-parole «d’une cause qui dépasse [sa] ville», Mario Bastille a pris la parole au nom de citoyens, de gens d’affaires et d’acteurs politiques du milieu, à un moment où le conseil des ministres devrait prochainement être saisi des résultats d’une étude d’opportunité réalisée par la Société québécoise des infrastructures. Ce rapport devrait contenir une recommandation quant au sort de la traverse, mais ce sera aux ministres de trancher. 

    En décembre, en dévoilant les grandes lignes de ladite étude, la STQ avait fait savoir que des investissements étaient nécessaires tant à Rivière-du-Loup qu’à Cacouna afin d’éviter les problèmes liés à l’ensablement. Ceux-ci seraient deux fois plus importants du côté louperivois afin de maintenir le même niveau de service et ils pourraient même s’élever entre 650 et 700 millions de dollars, selon Radio-Canada. 

    Dans sa missive, le maire de Rivière-du-Loup convient que des enjeux, dont l’envasement récurrent autour du quai, forcent la STQ à chercher des solutions. Il maintient cependant que celles-ci existent et que certaines ont même été présentées, mais il déplore un manque d’ouverture de la part de la STQ. 

    «Notre traverse [...] a su traverser le temps et créer tout un écosystème économique autour de sa présence chez nous, nous ne comprenons toujours pas pourquoi il faudrait nous l’enlever pour en poursuivre l’opération», mentionne Mario Bastille. 

    «Envoyer la traverse de Rivière-du-Loup au port de Gros-Cacouna, ça peut vous paraître banal, peut-être même logique, puisque ce dernier est situé en eau profonde. Mais enverrait-on la traverse de Québec-Lévis et ses utilisateurs dans le bassin Louise, sous prétexte que c’est plus simple et que les installations à cet endroit sont plus conviviales? Ne me dites pas oui, ce ne serait pas honnête d’un point de vue politique.»

    Mario Bastille a tenu à rappeler aux élus de l’Assemblée nationale que 86 % de la population louperivoise attache de l’importance au maintien du service de traversier au quai de Rivière-du-Loup, selon un sondage réalisé. 

    Il a également soutenu avoir l’appui des préfets des quatre MRC environnantes, des gens d’affaires et de l’industrie du tourisme de la région. 

    «Je représente des citoyens inquiets, mais déterminés, dont M. Marc Morin, qui a récemment réussi l’exploit de faire signer une pétition à près de 8 000 Louperivois (sur une population de 20 000) en seulement trois semaines pour exiger le maintien de la traverse chez nous», a-t-il mentionné. 

    «Ce dossier vous touche toutes et tous, peu importe qui vous êtes, quel est votre statut ou quelles sont vos responsabilités. Il soulève des enjeux d’économie, de tourisme, de transport et de mobilité durable, de développement régional, d’environnement, de faune, de lutte contre les changements climatiques, d’emploi, de famille, d’habitation, etc.»

    RÉACTION D’AMÉLIE DIONNE 

    Appelée à commenter, la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata Amélie Dionne a soutenu qu’elle respectait la démarche du maire. Elle martèle toutefois que la décision finale n’a pas été rendue, et ce même si M. Bastille écrit dans son texte qu’elle a été prise il y a plus de trois ans. 

    «Je veux souligner qu’aucune décision n'a encore été prise, un processus méticuleux est en cours pour choisir la meilleure option pour la région. Je souhaite également que cette décision soit prise promptement, mais il est nécessaire de laisser le comité d'experts achever son travail», a réagi Amélie Dionne, en référence à l’analyse des réponses à l’appel d’intérêt visant à trouver un armateur pour gérer le service de traversier entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix,

    «Cette étape est la dernière, avant que la décision ne soit prise par le conseil des ministres, alors je crois qu’il est important, que le comité d’experts prenne le temps nécessaire pour produire son rapport, qui sera ensuite transmis aux autorités compétentes.»
     

    commentairesCommentaires

    1

    • DP
      Donald Pelletier
      temps Il y a 7 mois
      Il demande de voter contre le bon sens pour 5 minutes de route. Arrêtons de jeter l’argent dans l’eau svp.
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