Le groupe «Le pont de la 20, ça tient pas debout» demande la dissolution du comité de vigilance et de suivi environnemental
Le groupe d’opposants au prolongement de l’autoroute 20 vers Rimouski «Le pont de la 20, ça tient pas debout» estime que le comité de vigilance et de suivi environnemental formé par le ministère des Transports et de la Mobilité durable doit être dissout «après de nombreux cafouillages avant même la première rencontre».
«Dès l’annonce, on avait des doutes, mais là ça devient évident que ce comité-là c’est de la poudre aux yeux», a lancé le porte-parole Mikael Rioux.
Cette demande arrive tout juste après qu’un citoyen, qui a montré son opposition au projet du prolongement de la 20, a été expulsé du comité par le conseil municipal de Notre-Dame-des-Neiges. «Le maire et un conseiller municipal […] siègent eux-mêmes sur le comité et sont en faveur de la 20», soutient-il.
Or, il indique que le citoyen, Alexis Cimon, a pourtant été très clair : il est en défaveur avec le projet, mais si celui-ci va de l’avant, il tient à ce qu’il soit le meilleur possible. «Ajoutant l’insulte à l’injure, le maire Jean-Marie Dugas a même signifié à M. Cimon son éviction avant même qu’elle ne soit adoptée par le conseil municipal, lui faisant du même coup des menaces de poursuites criminelles»,a souligné le groupe.
Questionnée à propos de ces événements, la professeure en gestion municipale à l’Université du Québec à Montréal, Danielle Pilette, aurait signifié qu’il y avait de quoi être inquiet pour la démocratie à Notre-Dame-des-Neiges.
M. Rioux rappelle qu’en visite à Trois-Pistoles l’automne dernier, la ministre Geneviève Guilbault avait affirmé que tous les points de vue seraient entendus sur les comités de suivi. «Ça prend des forums, ça prend des tables où les gens peuvent s’exprimer, qu’on soit pour ou contre», avait-elle déclaré.
Même son de cloche pour Amélie Dionne, députée de Rivière-du-Loup - Témiscouata. «Il y a des gens qui sont pour, il y a des gens qui sont contre. On doit pouvoir faire valoir son opinion et ses arguments», avait-elle souligné le mois dernier alors qu’elle se faisait demander si toutes les voix pourraient se faire entendre au sein du comité.
Dans sa forme actuelle, le comité n’offre aucune écoute ou même rétroaction à la population, selon le groupe qui critique que seuls les trois citoyens, dont un a été expulsé, seront mis au courant des avancées du projet. «Comme la ministre a dit en annonçant les comités en novembre, ça prend un forum large et ouvert où les citoyens peuvent s’exprimer. Pas juste une rencontre entre deux, trois citoyens, deux élus et quelques fonctionnaires de Québec», plaide Mikael Rioux, réclamant une réelle consultation citoyenne.
Le groupe «Le pont de la 20, ça tient pas debout» exige du même souffle, tout comme la Ville de Trois-Pistoles, qu’un nouveau BAPE soit mis en place pour entendre les nombreuses préoccupations de la population.
Indiquons que la première rencontre du comité qui était prévue le 13 mai a été reportée et se déroulera à une date ultérieure par visioconférence.
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