Le Bas-Saint-Laurent en action sur la colline parlementaire à Québec
En pleine rentrée parlementaire, alors que les situations du logement locatif et de l’itinérance sont devenues de véritables crises sociales dans le Bas-Saint- Laurent comme ailleurs au Québec, le Comité logement Bas-Saint-Laurent, représenté par une cinquantaine de locataires et de travailleurs communautaires, participera à des mobilisations d’envergures organisées par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) sur la colline parlementaire cette fin de semaine.
Cette action s’est déroulera les 14 et 15 septembre. Samedi, une importante délégation du Bas-Saint- Laurent s’est jointe à plus de 200 personnes pour participer à un camp à quelques centaines de mètres de l’Assemblée nationale et l’action s’est conclue dimanche par une grande manifestation.
En plantant leurs tentes, des locataires et militantss pour le droit au logement du Bas-Saint-Laurent ont veulu se rendre visibles et faire entendre au gouvernement Legault la voix des personnes mal-logées de la région. Le camp est aussi un symbole de l’itinérance en augmentation fulgurante et des conditions de logements déplorables avec lesquelles trop de locataires vivent en ce moment.
En se rendant à Québec, les militants portent des revendications soutenues par un nombre croissant de groupes et de citoyens du Bas-Saint-Laurent. En plus des nombreux groupes communautaires en défense de droits qui soutiennent historiquement les revendications du Comité logement Bas-Saint-Laurent, la Fédération des OSBL d’habitation du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (FOHGBI) joint sa voix à celles campeurs qui se sont rendus à Québec.
Nancy Belleau, coordonnatrice du Groupe de ressources techniques Les Habitations populaires de l’Est (HPE), souligne l'importance d'investir dans le logement social et communautaire : «La beauté de cet investissement réside dans son caractère profondément collectif. Il s'agit de retirer le logement de la logique du marché privé et du profit, pour en faire un véritable droit. C'est un projet qui doit unir les communautés, porté par un financement adéquat et continu, afin de répondre aux besoins réels, définis par les citoyens eux-mêmes.»
Alexandre Cadieux, co-coordonateur au Comité logement Bas-Saint-Laurent rappelle pour sa part l’importance de se doter d’une vision à long terme en matière d’habitation plutôt que d’être seulement en mode réactif comme l’est actuellement le gouvernement du Québec. «Un consensus de plus en plus clair se dégage parmi les acteurs du milieu social et communautaire du Bas-Saint-Laurent à l’effet que le logement social représente la formule la plus complète afin de sortir durablement de la crise du logement. Nous pressons le gouvernement du Québec de se doter d’objectifs clairs et transparents de développement sur plusieurs années. C’est une question de respect du droit au logement, mais c’est aussi une façon d’arrêter de jeter des fonds publics dans des projets faussement abordables qui ne prennent pas en compte les réalités particulières aux différentes régions du Québec».
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