X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Dégelis veut sauver la RPA Rose-de-la-Rivière

durée 17 janvier 2025 | 09h59
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    La Ville de Dégelis est présentement en mode solutions. Le maire Gustave Pelletier a appris que les exploitantes de la Résidence pour ainés Rose-de-la-Rivière avaient transmis un avis de cessation d’activités au CISSS du Bas-Saint-Laurent en décembre dernier et que l’établissement était en vente. Pour l’élu, il est impératif de garder l’auberge ouverte afin de protéger la place des 27 résidents et l’emploi de 10 travailleurs.

    La fermeture prévue de l’auberge, s’il n’y a pas repreneur, est le 30 juin prochain. «Les raisons qu’elles [les responsables] nous évoquent, et c’est leur prérogative, c’est que l’une des deux exploitantes doit partir à la retraite et le manque de personnel», a confirmé le conseiller aux relations médias au CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel.

    Les familles des résidents doivent donc leur trouver une nouvelle place. L’objectif, selon M. Turmel, est normalement de les relocaliser dans le même secteur. Il souligne toutefois que la situation est difficile au Témiscouata puisqu’il y a peu de ressources. «C’est sûr que c’est une MRC qui est vieillissante, comme plusieurs de nos MRC au Bas-Saint-Laurent. La demande n’ira sûrement pas en baissant, elle va augmenter c’est clair», a-t-il commenté.

    Gustave Pelletier déplore la situation. Il est inconcevable, pour lui, que des Témiscouatains doivent s’expatrier à l’extérieur de leur région, loin de leur famille. Davantage de couts peuvent aussi être engendrés, en raison d’un loyer plus cher dans une autre RPA et de l’essence dépensée avec la plus longue distance à parcourir. Cela peut causer du stress chez les familles touchées, selon l’élu.

    «J’avais un plan A et un plan B, car on ne veut pas que ça ferme», a indiqué le maire. La première solution n’a pas fonctionné. Il s’est donc tourné vers l’organisme à but non lucratif, Habitations Dégelis. L’OBNL a présentement à sa charge 126 logements, dont 54 réservés aux ainés à la RPA Rose Marquis. Sa liste d’attente s’élève à plus de 30 noms. 

    «On sent la responsabilité de protéger ces personnes-là. Par quel moyen? On ne se sait pas encore», soutient l’un des membres du conseil d’administration de l’organisme, Claude Lavoie. L’OBNL pourrait être une solution potentielle en faisant le rachat de la résidence, sans toutefois mettre en danger les logements dont il s’occupe déjà, ou aider une personne intéressée à en faire l’acquisition. «On est déjà en pénurie de places. [Si ça ferme si ferme], on va être en déficit», indique M. Lavoie.

    Gustave Pelletier a aussi fait appel à la MRC du Témiscouata afin qu’elle aide la Ville dans ses démarches pour sauver la RPA. «Ce que je déplore c’est qu’on est laissés avec notre problème et qu’il n’y a pas d’intervenants au niveau du gouvernement qui nous donne un coup de main. On est obligés de s’arranger tout seuls, ce n’est pas drôle», laisse tomber l’élu. La Ville pourrait éventuellement accorder un crédit de taxes de cinq ans au repreneur de l’établissement. Il souhaite que le dossier soit réglé avant le 15 février.

    PROJET DE RÉSIDENCE

    Cette situation met de l’avant l’importance de créer des places pour les ainés, d’après Gustave Pelletier. Il rappelle qu’en 2022 sa Ville a commencé à travailler un projet d’hébergement de 45 places pour personnes semi-autonomes, non autonomes et en fin de vie. Il a été déposé à la Société d'habitation du Québec en avril 2023. Dégelis est resté lettre morte depuis.

    «Il faut que ce soit réglé dans maximum deux ans, car dans cinq ans il va être trop tard et on va fesser un mur. Ça donne l’impression [que le gouvernement veut] que le gens en milieux ruraux s’en aillent dans les plus grandes régions comme Rivière-du-Loup ou Rimouski. Chose qu’on n’accepte pas et qu’on va tout faire pour ne pas que ça se réalise», témoigne-t-il.

    Selon l’Institut de la statistique du Québec, le Témiscouata est la MRC qui devrait connaitre un vieillissement plus prononcé en 2041 avec près de 40 % de sa population âgée de 65 ans et plus.

    « […] Il n’y a aucun respect pour l’humain présentement. [Le gouvernement] est capable d’investir dans des batteries et mettre des millions là-dedans, mais quand on parle du monde, il n’y a rien», se désole le maire.
     

    commentairesCommentaires

    0

    Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    Publié à 14h09

    Avis d’ébullition préventif en vigueur à Rivière-du-Loup

    Un avis d’ébullition préventif est en vigueur dès aujourd’hui, le 17 janvier, jusqu’à nouvel ordre, pour une importante partie de la ville de Rivière-du-Loup. Toutes les résidences et les commerces desservis par l’aqueduc municipal et situés au nord de la rue Laval, mais excluant cette dernière, font l’objet de cet avis préventif.  La zone ...

    Publié à 13h40

    Rupture en obstétrique à l’hôpital de Notre-Dame-du-Lac

    Le CISSS du Bas-Saint-Laurent informe la population du Témiscouata qu’il y aura une rupture de service en obstétrique à l’Hôpital de Notre-Dame-du-Lac à compter de 16 h ce 17 janvier , et ce,  jusqu’au 3 février 8 h.  Un enjeu de personnel infirmier provoque cette rupture temporaire de service. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent rappelle la ...

    Publié à 6h57

    L’école Riou de Saint-François-Xavier-de-Viger sous surveillance

    Le conseil d’administration du Centre de services scolaire de Kamouraska - Rivière-du-Loup a pris la décision de garder l’école Riou de Saint-François-Xavier-de-Viger ouverte. Elle sera donc sous surveillance dans le futur. Les élèves de la municipalité et de Saint-Épiphane fréquenteront donc leurs établissements scolaires respectifs. La décision ...