C’est maintenant officiel, Jean D’Amour sera candidat à l’élection partielle qui devra avoir lieu dans le comté de Rivière-du-Loup. Si la date de l’élection n’a pas encore été annoncée, pour l’ancien maire de Rivière-du-Loup et candidat défait aux élections de 1994 et 2007, c’est véritablement le jour 1 de sa campagne.

Rappelons que le premier ministre Jean Charest a jusqu'au 12 octobre 2009 pour déclencher cette élection partielle, selon la loi électorale.

Celui qui se présente comme un homme de devoir entend faire en sorte de contribuer activement à l’essor économique de tout le comté de Rivière-du-Loup. D’ailleurs si le thème de la campagne du PLQ en 2008 était « L’économie d’abord », celui de Jean D’Amour pourrait facilement être « Le développement d’abord ». « Le développement, c’est ma marque de commerce », a lancé tout sourire celui qui devient le premier candidat déclaré en vue des prochaines élections.

Le candidat n’a pas perdu de temps. En attendant que le premier ministre vienne lui prêter main-forte dans le comté, il a déjà commencé le travail. « Aujourd’hui, ne prenant rien pour acquis, des démarches ont été amorcées à travers des organisations sérieuses comme le Cégep et les commissions scolaires, justement pour que ces organisations-là fassent connaître leurs projets, pour que je puisse les prendre sous le bras et les faire cheminer avec moi à Québec », a souligné M. D’Amour.

RETOUR
Ce 30 mars marque donc le retour devant les feux de la rampe politique pour Jean D’Amour. Il l’admet lui-même, la politique est une véritable passion. Tout comme son chef, Jean Charest, le siège de passager ne l’intéresse pas. « Ce qui m’a décidé à revenir, c’est l’ensemble du comté à travers les projets… Puis le goût. J’aime beaucoup la politique et ma région (…) À cette étape-ci de ma vie, je me dois de le faire », répond Jean D’Amour.

Au-delà de la partisannerie, en cette période économique difficile, l’ancien maire de Rivière-du-Loup entend unir tout le comté derrière le thème du développement. Il se promet de faire rayonner le comté come la ville de Rivière-du-Loup a su se démarquer par le passé par un développement socioéconomique et culturel qui a fait l’envie de nombreuses autres villes. Le candidat libéral entend faire bataille sur le thème des régions ressources, du transport et de l’éducation.

MINICENTRALE
Concernant le dossier de minicentrale sur la rivière Trois-Pistoles, Jean D’Amour a été sans équivoque : on efface et on recommence. « J’ai une opinion là-dessus. À partir de ce qui existe au plan technique, on efface et on recommence. Je souhaite un processus le plus transparent possible. Il faut aussi respecter les considérations environnementales. C’est bien mal parti », commente le candidat.

Ce dernier souligne que l’acceptabilité sociale devra être un facteur déterminant. Il souhaite la réalisation d’un projet, mais il faut reprendre le processus. Il s’est dit aussi surpris des allégations du journaliste du Devoir, Louis-Gilles Francoeur. « Ça m’a surpris. Ça m’a fait sourciller. Je n’ai représenté BPR que pour une rencontre de 45 minutes pour confirmer que BPR avait des bureaux à Rivière-du-Loup et Rimouski », souligne M. D’Amour.

PERMIS
Quant à l’impact de la suspension de son permis de conduire pour avoir conduit avec les facultés affaiblies, Jean D’Amour qui reconnait son erreur et s’en remet à la population. Il souhaite être considéré pour ses réalisations et son travail plutôt que sur une erreur qu’il regrette profondément.

CAMPAGNE
À l’instar de sa campagne de 2007, Jean D’Amour entend faire une campagne de terrain axé sur le développement. Encore une fois, le candidat libéral promet s’il est élu de modifier le nom du comté pour Rivière-du-Loup/Les Basques. « Il y a deux entités, et le sentiment d’appartenance est important. Tout le monde doit s’y retrouver. C’est un naturel des choses », soutient M. D’Amour.

Jean D’Amour a donc quitté ses fonctions au sein de la firme d’ingénierie BPR le 27 mars dernier. Il s’agit d’un congé sans solde jusqu’à la fin de la campagne. Quant à ses fonctions de président du PLQ, le principal intéressé demeure en fonction. Une fonction qu’il n’exclut pas occuper et ce même s’il est élu.

Avec la démission du député et chef de l’ADQ, Mario Dumont, l’opportunité était belle et celui pour qui la politique est une véritable passion n’allait pas laisser filer sa chance. Déjà, deux bureaux électoraux sont ouverts. Le premier est situé à Rivière-du-Loup, dans les locaux de Bioglobe au complexe Le Rivière-du-Loup. L’autre se situe à Trois-Pistoles, à proximité du bureau de poste, soit au 380, rue Jean Rioux.