Des paramédics bientôt en grève
Au moment même où la Coopérative des Paramédics du Grand-Portage annonce l’ajout de quarts de travail et d’un véhicule de réserve, ses différents paramédics se préparent à la grève.
Au cœur du litige : l’ajustement salarial avec leur homologues canadiens, un dossier qui devait être réglé depuis plus d’un an. Ils ont été 3 400 paramédics de partout au Québec à se prononcer sur l’adoption d’un plan d’action. Toutefois, si le débrayage n’est pas exclu, bien d’autres moyens seront utilisés avant d’en arriver là.
À la suite d’une reconnaissance du métier d’ambulanciers paramédicaux, une lettre d’entente a été signée avec le ministère de la Santé concernant l’arrangement salarial de niveau 17. Les paramédics, que l’on considère souvent comme les parents pauvres du secteur de la santé, devaient voir leur taux horaire porté à 30 $ en date du 1er juillet 2008. C’était il y a un an et demi.
« Nous gagnons en moyenne près de 7 $ de moins l’heure que nos homologues des autres provinces. Nous avons eu un papier signé, reconnu par le ministère. Mais voilà, depuis notre dernière rencontre en date du 17 juillet 2008, il ne se passe plus rien. Il n’y a plus de calendrier de rencontres pour mettre tout ça en place », raconte le vice-président régional du Bas-Saint-Laurent de la fraternité des paramédics, Michel Dumont.
Ainsi donc, le jeudi 19 mars dernier à Drummondville, il y a eu rencontre des représentants syndicaux des paramédics qui se sont prononcés sur différents moyens de pression, notamment la grève. « Actuellement, nous sommes en tournée afin de que nos membres, par votation, se prononcent sur notre plan d’action », ajoute M. Dumont. Les résultats seront connus d’ici une semaine.
Bien que le recours à la grève ne soit pas exclu, les ambulanciers paramédicaux n’entendent utiliser ce moyen de pression qu’en dernier recours. Il faut surtout s’attendre à des manifestations médiatiques et des campagnes de sensibilisation. « Je crois que la population nous supporte. Notre métier est difficile et le gouvernement ne nous reconnaît même pas comme un corps de métier. Les gens sont notre priorité alors pas question de mettre leur santé en danger », soutient le délégué syndical.
La discussion est priorisée par les ambulanciers, mais ils préviennent le ministère qu’il ne s’agira pas d’un dialogue de sourds. Une entente est signée, ils demandent donc au gouvernement d’honorer sa part de marché. « Nous voulons démontrer que nous ne sommes pas contents, mais sans prendre la population en otage, de s’habiller tout croche ou de peinturer nos camions. Notre cause est juste et la population est derrière nous », termine Michel Dumont.
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