Rivière-du-Loup entend réduire ses émissions de GES
Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) a lancé mercredi un nouveau programme en vue de soutenir financièrement les organismes municipaux qui désirent s’engager concrètement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).
Dans le cadre de ce programme, les organismes municipaux peuvent bénéficier d’une aide financière pour réaliser un premier inventaire de leurs émissions de GES ou le mettre à jour, comme c’est le cas pour la Ville de Rivière-du-Loup. « Nous avions déjà un inventaire partiel de nos émissions de GES et des actions pour les diminuer depuis 2003. Ce que ce nouveau programme va permettre, c’est de l’actualiser, en incorporant notamment le site d’enfouissement sanitaire », explique le maire de Rivière-du-Loup, Michel Morin.
D’ailleurs, ce dernier confirme que la Ville a déjà procédé à un appel d’offre auprès d’une firme spécialisée afin de connaître les coûts d’une telle mise à jour. Le nouveau programme du MDDEP pourrait payer jusqu’à 90 % de la facture. Pour une municipalité, les sources d’émissions de GES sont autant liées à l’administration (édifices, véhicules, traitements des eaux) qu’à la collectivité (transport, traitement des matières résiduelles).
Il va sans que ce programme est accueilli avec enthousiasme. D’ailleurs, le porte-parole de l’Union des municipalité du Québec (UMQ), Pierre Lefrançois, a qualifié Climat municipalités « d’outil indispensable ».
Rivière-du-Loup
« Avec le portrait global de nos émissions, nous serons en mesure d’établir des mesures concrètes afin de les diminuer », affirme Michel Morin. D’ailleurs, Rivière-du-Loup a déjà mis en place plusieurs actions, qui d’une part réduisent les émissions de GES, mais qui font également économiser la municipalité sur les coûts liés à l’énergie. Par exemple, au Centre Premier Tech depuis l’an dernier, un système a été mis en place afin de tranférer de la chaleur à l’édifice voisin, celui du Stade de la Cité des Jeunes.
« Le système a coûté 200 000$, entièrement financé par Rivière-du-Loup, mais permet des économies de 40 000 $ par année. Dans cinq ans, la Ville aura rentabilisé le tout », ajoute le maire. Il ne faut pas non plus oublier qu’une partie du chauffage au propane des deux édifices a été réduit, contribuant ainsi à une économie d’énergie et une baisse des émission de GES.
Un autre exemple de ce qui pourrait se faire a été lancé par le maire Morin. « La toiture de l’édifice abritant l’usine de traitement des eaux usées est à refaire. Nous étudions la possibilité d’y installer un toit “vert”. Un toit dit “vert” permet l’économie d’énergie par la baisse des coûts de chauffage ou de climatisation. Qu’il soit en gazon ou constitué d’une membrane élastomère, un toit “vert” permet la rétention de chaleur en hiver et la rétention de fraîcheur en été », explique-t-il. Il s’agit d’une mesure parmi tant d’autres qui sont à l’étude par la Ville.
Celle-ci entend également mettre à jour son Plan de développement durable, dont fait partie cet inventaire des émissions de GES. « Nous voulons entre autres consulter les citoyens sur notre politique et notre plan de développement durable. Cela devrait s’effectuer en 2010 », confirme Michel Morin. Ce dernier entend effectuer cette mise à jour dans une vision à long terme pour les besoins de la ville et de ses citoyens.
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