Cabano - L’ambiance était à la fête jeudi avant-midi au parc Clair-Soleil de Cabano. Le premier ministre du Québec, Jean Charest, était sur place pour annoncer la création du parc national du Lac-Témiscouata. Au-delà de l’investissement de 30 millions de dollars sur cinq ans pour effectuer les aménagements et permettre la création d’une cinquantaine d’emplois directs, le parc national vient donner un nouveau souffle à l’économie de la MRC de Témiscouata.

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Lors de l’annonce faite du parc Clair-Soleil de Cabano, avec une vue sur le parc national de l’autre côté du lac Témiscouata, M. Charest était accompagné du ministre des Ressources naturelles et de la Faune et député de Kamouraska-Témiscouata, Claude Béchard, du préfet de la MRC de Témiscouata, Serge Fortin, et du maire de Cabano, Jacques Asselin.

Le parc national du Lac-Témiscouata deviendra le deuxième plus grand parc québécois au sud du fleuve Saint-Laurent, après celui de la Gaspésie. « Créer un parc national, c'est un cadeau qu'on se fait à nous Québécois, parce que cela va permettre à nous, mais surtout à nos enfants et petits-enfants, de continuer à jouir de notre patrimoine naturel. En préservant une flore, une faune et des écosystèmes bien particuliers, comme c'est le cas ici avec le parc national du Lac-Témiscouata, nous faisons un précieux legs aux générations à venir », a mentionné le premier ministre.

« Ce parc national est également un outil de développement économique, puisque avec une capacité d'accueil d'environ 160 000 visiteurs annuellement, il devrait générer des retombées économiques de 30 millions $ et permettre le maintien ou la création de 500 emplois, dont une cinquantaine directement liés au parc. Il s'agit d'une excellente nouvelle pour le Bas-Saint-Laurent », a poursuivi M. Charest.

Le préfet de la MRC de Témiscouata, Serge Fortin, le ministre des Ressources naturelles et de la Faune et député de Kamouraska-Témiscouata, Claude Béchard, le premier ministre du Québec, Jean Charest, et le maire de Cabano, Jacques Asselin.
Mario Pelletier

Le ministre Béchard s'est réjoui de cette décision. « Ce parc, qui occupera près de la moitié des rives du lac Témiscouata, constituera une destination écotouristique unique parmi le réseau des parcs nationaux du Québec. Le grand nombre de sites archéologiques qui s'y trouvent témoigne de la richesse culturelle de ce territoire et confère à ce futur parc national un caractère distinctif », a-t-il précisé.

Il reste à adopter le décret final, une formalité dans les circonstances. « Le parc national du Lac-Témiscouata sera accessible dès le départ cet été, notamment par le Vieux chemin de Squatec », d’ajouter M. Béchard qui prévoit de trois à quatre millions de dollars de travaux cette année. Les aménagements totalisant 30 M$ seront complétés sur cinq ans.

« Nous l’avons souhaité et aujourd’hui, il se concrétise », de commenter M. Fortin. Le préfet de la MRC de Témiscouata a également mentionné que le parc national permettra de diversifier l’économie du territoire tout en positionnant le Témiscouata à l’échelle nationale et internationale.

Le parc national aura une superficie de 175 km2, ce qui équivaut à un peu moins que la superficie de l'Île d'Orléans. Il sera divisé en deux secteurs, l'un au nord-est (157,2 km2) et l'autre au sud-est (18,1 km2) du lac Témiscouata. Son établissement assurera la protection d'un échantillon de paysages caractéristiques de la vaste région naturelle des monts Notre-Dame, qui n'est pas encore représentée dans le réseau des parcs du Québec. Le parc national du Lac-Témiscouata portera à 23 le nombre de parcs nationaux au Québec.

Concernant les irritants au projet de parc national du Lac-Témiscouata, Claude Béchard a mentionné que des solutions sont toujours analysées pour atténuer la perte encourue par les entreprises forestières qui avaient des droits de coupe sur le territoire du parc national. À propos des utilisateurs de VTT et de motoneige, qui perdent également certaines parties de leurs sentiers, Serge Fortin a indiqué que les nouveaux sentiers qui seront aménagés pour contourner le parc national permettront la pratique de ces sports motorisés sur une plus grande période de l’année puisque les sportifs éviteront ainsi de passer sur des cours d’eau.