Nos futurs maîtres cuistots passent à l’action
Rivière-du-Loup - Le manque de main-d’œuvre qualifiée se fait également sentir du côté des restaurateurs. Afin de contrer cette pénurie, la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, le Centre de formation professionnelle Pavillon-de-L’Avenir et plusieurs restaurateurs ont établi un partenariat qui prendra toute sa couleur dès septembre prochain. Ce partenariat permettra à nos futurs maîtres cuistots de passer à l’action.
En 2007, un sondage permettait de déterminer que 71 % de nos restaurateurs étaient confrontés à une pénurie de main d’œuvre. Il n’en fallait pas plus pour faire naître un partenariat entre la Chambre de commerce, les experts en matière de formation professionnelle, le Pavillon-de-L’Avenir et le monde de la restauration qui y mettra son grain de sel en déterminant ses besoins tant en ce qui a trait aux programmes « Cuisine d’établissement » que celui du « Service de restauration ».
Ces deux programmes seront désormais offerts sous la formule d’alternance travail-études. La formation scolaire sera ainsi adaptée à la réalité du milieu. « L’industrie aimerait bien exiger de la formation, mais l’importante pénurie les en empêche » a souligné le directeur général de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Pierre Lévesque.
Cette nouvelle formule comprendra davantage d’heures en entreprises, soit environ 200 heures de plus pour les trois sessions. Ces heures s’ajouteront aux 105 heures de stage déjà effectuées en fin de parcours. Mais cette collaboration permettra également aux restaurateurs d’échanger avec le personnel enseignant sur les techniques utilisées afin de s’assurer que les cours soient conformes à la réalité vécue par les élèves en milieu de travail. Selon les différents acteurs impliqués dans ce dossier, une douzaine de restaurateurs ont démontré la volonté d’ouvrir leurs portes à ces étudiants qui représentent inévitablement la relève de demain.
Et cette relève, on en a bien besoin puisque selon le directeur adjoint au Pavillon-de-L’Avenir, Normand Landry, plusieurs élèves proviennent de l’extérieur et quittent à la fin de leurs études. Cette nouvelle formule pourrait les inciter à demeurer en région au grand bonheur des restaurateurs. D’autant plus, selon le chef François Vézier, les régions n’ont rien à envier aux grands centres, notamment en ce qui a trait aux salaires. « Cuisinier, c’est un très beau métier. Il a changé. On peut se faire un beau salaire. On n’a rien à envier à ailleurs. On n’a pas à se comparer négativement. »
CUISINE DE MARCHÉ
Cette nouvelle formule tombe à point du côté du Centre de formation professionnelle qui s’apprête à mettre en place la réactualisation du programme « Cuisine d’établissement » qui évoluera désormais sous le nom de « Cuisine de marché ». Il s’agit du nouveau programme exigé par le ministère. Cette nouveauté entraîne une augmentation du nombre d’heures de cours, passant de 1 350 à 1 470. L’arrivée de ce programme nécessite également un investissement de 60 000 $ qui permettra l’acquisition de nouveaux appareils.
Du côté du programme de « Service de restauration », le chef du groupe, Gaétan Gagnon a mentionné que cette restructuration a été réalisée il y a trois ans. Le programme est passé de 900 h à 960 h afin de permettre d’ajouter de l’anglais et un cours comme sommelier. Le programme couvre treize compétences dont l’approche client. Pour M. Gagnon, toutes ces compétences sont des atouts et un plus pour les restaurateurs.
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