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Le témoignage de Francis Proulx se poursuit

durée 18 avril 2009 | 16h28
  • Nicolas Ouellet
    Par Nicolas Ouellet

    journaliste

    Québec - Le témoignage du présumé meurtrier de Nancy Michaud, Francis Proulx, se poursuivait vendredi au palais de justice de Québec. Interrogé la veille sur son enfance difficile, Proulx a livré sa version des faits le soir du meurtre et a décrit les nombreux vols qu'il a commis dans les mois précédents la mort de Nancy Michaud.

    Proulx affirme être entré dans la maison de la victime par la porte du sous-sol, alors qu'il se promenait à l'extérieur. Il sent alors le besoin de monter à l'étage. « Il fallait que je monte », relate-t-il. Arrivé dans la chambre des maîtres, Nancy Michaud s'est réveillée et lui demande ce qu'il veut. Proulx lui aurait demandé de l'argent, avant de tirer un coup de feu, de la menotter et de redescendre au sous-sol avec elle.

    Ayant obtenu les cartes de débit et de crédit de la victime comme ses numéros d'identification personnels, Proulx aurait alors abattu Nancy Michaud au sous-sol, après que celle-ci se soit débattue et ait asséné quelques coups de pied à Proulx. Cachant la tête de la victime dans un sac, il traîne le corps à l'extérieur et songe à un moyen de le dissimuler. Il songe au fleuve, mais opte pour la cave d'une maison abandonnée.

    C'est aussi à ce moment qu'il aurait songé à violer Nancy Michaud. Mais il se rend d'abord au guichet automatique y effectuer deux retraits de 500 $. Il retourne à la maison abandonnée par la suite. « J'avais jamais fait l'amour avec quelqu'un. Au moins, je la violais pas. Ça faisait pas mal parce qu'elle était morte. » dit Francis Proulx aux jurés.

    Tout au long de son témoignage, Proulx répète qu'il n'était pas nerveux, pas anxieux et qu'il agissait comme si de rien n'était. Plusieurs personnes proches de la victime ont quitté la salle d'audience au cours de son témoignage.

    Série de vols

    En avant-midi vendredi, Proulx a relaté les vols qu'il a commis avant le meurtre. Il revêtait des habits noirs et s'introduisait dans des résidences pour y dérober des objets, comme des DVD, des papiers et des albums photo. Il a également raconté s'être introduit dans un chalet de Rivière-Ouelle, où il a démonté les plinthes de chauffage, les cadres de portes et les interrupteurs électriques. Au jury, il a affirmé avoir accompli ces actes plutôt méticuleux sans aucune anxiété, « comme si de rien n'était. »

    Proulx a aussi témoigné de cinq vols à main armée dans des dépanneurs de la rive-sud, entre Rivière-Ouelle et Lévis, toujours situés à proximité de l'autoroute 20. Il y dérobait notamment de l'argent et des billets de loterie. Proulx a révélé que lors des ces vols, il répondait à une « impulsion du moment », un soudain désir de cambrioler.

    L'avocat de Francis Proulx a réitéré que son client ne mesurait pas les conséquences de ses actes. Me Jean Desjardins tente de démontrer que Proulx souffre de troubles mentaux héréditaires, dont la schizophrénie et la dépression, et que la prise de médicaments antidépresseurs font en sorte qu'il n'est pas en mesure de mesurer la portée de ses actes.

    Le procès se poursuivra mercredi, alors que la Couronne devrait contre-interroger Francis Proulx.

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