Trois-Pistoles - Branle-bas de combat ce lundi matin à Trois-Pistoles. Un employé de Hamel construction a mis la main sur un obus. Jean Demers, qui s’affairait à des travaux de décoffrage au quai de Trois-Pistoles, a aperçu une forme blanche, lui faisant penser à une torpille.

Après avoir rejoint l’objet, c’est avec stupéfaction qu’il a lu les lettres « BOMB » écrit sur une étiquette accrochée sur le bout de l’engin. Immédiatement, une opération de sécurité s’est enclenchée. Heureusement, il s’agit d’un engin utilisé par les Forces armées canadiennes lors de pratique.

C’est Jean Demers qui s’affairait à des travaux de décoffrage au quai de Trois-Pistoles qui a aperçu une forme blanche en bas des roches (à marée basse).
Photo : François Drouin

L’engin, d’une longueur d’approximativement 45 centimètres, a été retrouvé au bas de l’empierrement du côté sud-est du quai. « L’opération de sécurité a débuté vers 10 h 30. Immédiatement, la Sûreté du Québec a été avisée et s’est immédiatement présentée sur les lieux. La sécurité civile de Trois-Pistoles lui a apporté son aide et s’est chargée de fermer les rues », raconte le maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux.

Le travailleur qui a fait la surprenante découverte s’est dit surpris. « Quand j’ai aperçu ça, que c’était une bombe, il n’y avait pas de farce à faire avec ça. (…) Je l’ai donnée à mon contremaître qui a appelé la Sûreté du Québec, qui ont fait un périmètre de sécurité. Il y avait comme une goupille et une étiquette qui disait que c’était une bombe, donc pas de farce à faire avec ça », raconte celui qui possède 22 ans d’expérience à titre de pompier.

M. Demers a aperçu l’obus alors que l’engin reposait dans la boue, à marée basse. « Elle était enterrée, quand je l’ai sorti j’ai lu l’étiquette et j’ai lu « BOMB ». Chu chanceux, je suis encore là. Ça aurait pu être des enfants qui auraient fait la découverte, ils y en a qui jouaient là la semaine dernière sur le bord de la grève », ajoute M. Demers.

Les Forces armées n’ont donc pas eu à se rendre sur place. En communication avec les agents de la Sûreté du Québec, à l’aide de la description de l’engin ainsi que son numéro de série, les artificiers basés à la base de Valcartier ont été en mesure de confirmer que l’engin ne représentait aucune menace. D’ailleurs, ce dernier a été évacué en étant tout bonnement placé dans le coffre arrière d’une autopatrouille.

Toutefois, par mesure préventive, la circulation a été fermée aux abords du quai de Trois-Pistoles de 10 h 30 à 14 h. Le service de traverse entre Trois-Pistoles et Les Escoumins a par ailleurs été suspendu pour une durée indéterminée, également dans une mesure préventive.

La situation a repris son cours normal à 14 h. Le quai a de nouveau été accessible aux usagers et le navire Héritage s’est vu accorder le droit de reprendre la traverse. « À savoir quand il accostera, tout est une question de marée », a conclu le maire, soulagé d’un tel dénouement.

Le maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux, présent sur les lieux, s’est dit soulagé d’un tel dénouement et que les travaux, tout comme le service de traverse, puissent reprendre leur cours normal.
Photos : François Drouin