• Saint-Antonin • Réal Thibault briguera les suffrages comme maire de la municipalité de Saint-Antonin lors des élections municipales de novembre prochain. Le maire sortant a officiellement fait cette déclaration mercredi au grand bonheur des dizaines de personnes réunies pour l’occasion dont le président du Festival country, François Pépin qui lui a assuré son appui, de même que celui de son conseil.

D’ici cette élection, M. Thibault s’oppose temporairement à la venue d’un médiateur pour faciliter les relations de travail entre lui et certains membres du personnel du bureau municipal. Il juge cette démarche beaucoup trop onéreuse, la facture selon lui pouvant atteindre les 50 000 $, d’autant plus que des élections auront lieu à l’automne.

La sortie récente dans les médias du conseiller René Boismenu a visiblement agacé le maire Réal Thibault. Avant de nous transmettre son intention de briguer les suffrages, il a voulu donner son point de vue dans ce dossier qui, à son avis, est allé beaucoup trop loin.

Selon M. Thibault, l’histoire a débuté le 6 juillet dernier lors de la séance régulière du conseil municipal.À ce moment,  le conseiller René Boismenu, qui est le responsable des relations de travail au sein du conseil, a informé ses collègues de même que les citoyens présents qu’il existait un malaise relationnel entre le maire Réal Thibault et la directrice générale et d’autres personnes du bureau municipal.

M. Thibault a toutefois précisé que M. Boismenu a alors reconnu qu’aucune plainte écrite n’avait été déposée. À ce moment, toujours selon M. Thibault, M. Boismenu a suggéré l’embauche d’un médiateur pour assainir le climat de travail. M. Thibault a alors demandé à son conseil de surseoir à cette recommandation. M. Thibault voulait émettre sa version des faits à cet égard. M. Thibault était réticent à l’idée d’embaucher un médiateur compte tenu d’une élection à court terme. Malgré tout, M. Thibault a accepté la venue d’un médiateur.

Le 20 juillet, M. Thibault nous mentionne que le conseil municipal procède à l’embauche d’un médiateur au coût de 150 $ de l’heure plus ses frais de déplacements, de repas et de séjour sans limite dans la durée de son mandat et dans le coût total de cette opération qui pourrait perdurer une partie de l’automne selon les propos même du médiateur Me Fernand Morin de Québec. Pour M. Thibault, la fin de l’opération s’approche drôlement de la date du scrutin. Il s’est alors questionné sur la pertinence d’avoir un médiateur en cette période pré-électorale.

« Il ne m’est pas arrivé souvent de m’opposer aux décisions de mon conseil, a mentionné Réal Thibault, mais dans le présent dossier, il m’apparaît injustifié de dépenser aveuglément l’argent de mes concitoyens. Les coûts de cette médiation sont présentement indéterminés et ils pourraient laisser une désagréable surprise aux contribuables de Saint-Antonin. » M. Thibault refuse donc temporairement la venue d’un médiateur tel que décidé par la majorité de son conseil.

Tout ce processus a également amené M. Thibault à se poser la question à savoir son avenir en politique. Visiblement, la flamme n’est pas éteinte et il a confirmé qu’il a encore le goût de participer au développement de Saint-Antonin.

M. Thibault a rappelé qu’il a suggéré à la directrice générale avant son départ pour ses vacances estivales de faire appel au ministère des Affaires municipales qui pourrait fournir une personne ressource pour les aider à voir plus clair dans le présent dossier. Un processus qui selon M. Thibault n’engendrerait aucun coût. Lors de cette conférence, il a réitéré cette suggestion en assurant son entière collaboration.

Enfin, Réal Thibault a mentionné qu’il trouve déplorable que des ambitions politiques poussent quelques collègues à médiatiser le présent dossier afin de le discréditer à l’approche des élections. Il a terminé en précisant qu’il refuse de participer à la médiation et il souhaite maintenant aller en élection contre le conseiller René Boismenu