Rivière-du-Loup • Jeannot Drapeau de Saint-Jean-de-Dieu et Raymond Guay de Saint-Antonin peuvent être fiers de leurs boisés. Tous deux ont mérité un troisième prix dans le cadre du Mérite forestier du Bas-Saint-Laurent, concours organisé par l’Agence régionale de mise en valeur des forêts privées.

« Pour plusieurs propriétaires forestiers, l’acquisition d’un lot boisé leur a permis de s’établir dans la région, ce qui démontre sans conteste les bienfaits du programme de mise en valeur des forêts privées », a mentionné le président de l’Agence, Jean-Marie Thibault.

JEANNOT DRAPEAU
Jeannot Drapeau de Saint-Jean-de-Dieu a donc obtenu le troisième prix dans la catégorie « Propriété de plus de 120 hectares ». Le premier prix a été gagné par Georges-Henri Jean de Saint-Luc-de-Matane et le second par Patrice Bouillon de Saint-Marcellin.


Jean-Marie Thibeault, président de l’Agence régionale de mise en valeur des forêts privées, Jeannot Drapeau, de Saint-Jean-de-Dieu, lauréat du 3e prix (catégorie propriété de plus de 120 hectares) et sa conjointe, Rachel Chamberland, Paul Saint-Laurent, Chef de l'unité de gestion du Grand-Portage, ministère des Ressources naturelles et de la Faune.
Photo : Jean Albert

Âgé de 69 ans, M. Drapeau cumule plus de 40 ans de travail en forêt, mais il compte réaliser des travaux de mise en valeur durant plusieurs années encore. Au Groupement forestier et agricole Taché, il figure parmi les producteurs forestiers très actifs et d’une communication facile.

L’Agence mentionne à propos de Jeannot Drapeau ce qui suit : « La principale préoccupation de M. Drapeau, outre de développer sa forêt de façon durable, est de produire des bois de qualité pour l’industrie forestière régionale et d’expérimenter différentes facettes de la mise en valeur. Ouvert d’esprit, à l’écoute des conseils, il n’hésite pas en effet à essayer de nouvelles approches sylvicoles. Par exemple, M. Drapeau et sa conjointe, Rachel Chamberland, ont planté quelque 10 000 plants de mélèze en 1986. Le producteur souhaitait ainsi diversifier sa forêt tout en créant ce qu’il appelle un beau coup d’œil. On retrouve également dans sa forêt des plantations âgées de près de 30 ans qui font la fierté du lauréat ainsi qu’une érablière de plus de 6 000 entailles. »

RAYMOND GUAY
Raymond Guay a également mérité le troisième prix, pour sa part dans la catégorie « Propriété de 120 hectares et moins ». Il a été devancé au premier rang par Gaston Beaulieu de Saint-Eugène-de-Ladrière et au deuxième échelon par Denis Levasseur de Saint-Léandre. La forêt de M. Guay est située en plein cœur du village de Saint-Antonin, tout près du centre des loisirs. Il a acquis ce boisé il y a près de 10 ans. Le propriétaire forestier a vite constaté qu’il se devait de composer avec le désir de ses concitoyens d’en profiter.

« Aménager des sentiers pour la randonnée pédestre, la raquette et la motoneige, permettre l’accès à son lot boisé en guise de stationnement lors d’événements spéciaux, voilà autant de gestes généreux qu’il a posés envers sa municipalité. Sa condition : ne pas pratiquer la chasse, respecter l’environnement, les sols et les jeunes plants… Bref, préserver l’ensemble de son travail d’aménagiste. Au fil des années, le lauréat constate que son message porte ses fruits. Il met en valeur une forêt habitée dans tous les sens du terme et, ce faisant, il applique toutes les facettes du développement durable. Il réalise par ailleurs que sa forêt devient un lieu de valorisation et de sensibilisation à l’égard du travail de mise en valeur qui se fait en forêt privée », explique l’Agence régionale.

Le président de l’Agence, Jean-Marie Thibault, conclut « que la forêt privée apporte des retombées impressionnantes au Bas-Saint-Laurent, tant sur le plan économique, par les bois produits, que sur le plan environnemental, par les efforts de conservation déployés volontairement par les propriétaires. »