X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Vote de grève dans les services de garde en milieu familial

durée 9 juin 2010 | 11h30
  • Rivière-du-Loup - Plus de 92 % des responsables de service de garde en milieu familial (RSG), affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), viennent de se prononcer pour la grève afin d'activer leurs négociations avec le gouvernement, des négociations qui avancent très lentement depuis plusieurs mois.

    « Près d'une quarantaine d'assemblées générales de nos syndicats régionaux, les Alliances des intervenantes en milieu familial (ADIM-CSQ), ont été convoquées au cours du dernier mois à l'issue desquelles les membres devaient se prononcer sur les moyens de pression à prendre pour inciter le gouvernement à négocier plus sérieusement. La réponse de nos RSG est claire et sans équivoque : 92,17 % sont prêtes à aller jusqu'à la grève pour obliger ce gouvernement à leur démontrer plus de respect », explique Louise Chabot.

    Un ras-le-bol généralisé

    Mme Chabot soutient que le résultat du vote exprime fort bien le ras-le-bol généralisé de ces milliers de travailleuses éducatrices qui, bien malgré elle, financent depuis plusieurs années une partie du coût des services de garde au Québec de par les piètres conditions de travail dans lesquelles le gouvernement les maintient.

    À Rivière-du-Loup, au Témiscouata et dans Les Basques

    Ici dans la région, l'Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM), représente 170 membres, répartis au Témiscouata, dans Les Basques et à Rivière-du-Loup. Jointe par infodimanche.com mercredi avant-midi, la première vice-présidente de l'ADIM, Geneviève Tremblay, a réitéré les positions de son syndicat, en prenant bien soin de mentionner que jamais les parents ne seraient pris en otage dans ces négociations.

    « Si on fait ce métier-là avec les pauvres conditions que nous avons actuellement, c'est une preuve qu'on aime vraiment ce qu'on fait. notre but n'est pas de prendre les parents en otage, au contraire », a-t-elle confié.

    Geneviève Tremblay ajoute que des moyens de pressions légers seront mis en branle, tels que l'installation de pancartes, l'envoi de lettres, etc. Éventuellement, selon l'avancement positif ou négatif des négociations, les intervenantes ouvriront deux heures plus tard le matin, ou fermeront plus tôt le soir, par exemple.

    Dans tous les cas, elle confirme que les parents seront toujours avisés d'avance. Les intervenantes sont de toute façon tenues de le faire en vertu de la loi.

    Des négociations qui avancent trop lentement

    À la lumière de ce vote qui vient d'être exprimé, Louise Chabot presse donc les représentants du gouvernement à la table de négociation de commencer à se mettre véritablement au travail.

    « Les négociations ont officiellement débuté au mois de février dernier, mais elles sont très loin de se dérouler à un rythme essoufflant. De plus, nous n'avons toujours pas reçu de propositions concrètes de la part des négociateurs patronaux. Il est évident qu'avec une telle attitude des représentants du gouvernement, les négociations risquent de traîner inutilement. C'est extrêmement décevant et il me semble que ce gouvernement devrait être gêné de retarder inutilement la négociation, alors qu'il a privé ces milliers de femmes de leur droit à la syndicalisation et à la négociation durant de longues années déjà », a dénoncé Mme Chabot.

    Une entente collective recherchée d'ici le 15 juillet 2010

    La 1re vice-présidente de la CSQ termine en réitérant la volonté de son organisation syndicale d'en arriver à une première entente collective pour les 12 500 RSG qu'elle représente d'ici le 15 juillet prochain.

    « Notre objectif est de régler d'ici la mi-juillet pour que ces femmes aient enfin droit à des vacances annuelles payées comme tous les autres travailleuses et travailleurs au Québec. Le temps file, mais nous pouvons y arriver à la seule condition que les négociateurs gouvernementaux déposent sur la table l'ensemble du contenu qu'ils ont à proposer pour qu'enfin on commence véritablement à négocier », a conclu Louise Chabot.

    Rappelons qu'on compte 15 000 RSG au Québec, dont 12 500 sont syndiquées à la CSQ et à la FIPEQ-CSQ. Ces 15 000 femmes s'occupent et contribuent au développement de 92 000 enfants au Québec. Elles travaillent en moyenne 60 à 65 heures par semaine pour un salaire qui est inférieur au salaire minimum. Les RSG exigent donc des conditions de travail plus décentes qu'elles sont déterminées à obtenir à l'occasion de la négociation de leur première entente collective.

    commentairesCommentaires

    0

    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    Publié à 18h28

    Traverse : Rivière-du-Loup veut les données et la réalisation d’une contre-expertise 

    La Ville de Rivière-du-Loup a officialisé sa volonté de déposer un projet de loi d’intérêt privé à l’Assemblée nationale de Québec, dans le dossier épineux de la traverse de Rivière-du-Loup, ce lundi 20 janvier. L’administration municipale, appuyée par le député du Parti Québécois Pascal Bérubé, souhaite obtenir «plus de transparence et de respect». ...

    Publié à 6h57

    Deux projets de plus de 100 000 $ en branle à Saint-Jean-de-la-Lande

    Même après avoir réalisé son garage municipal à près 3 M$, Saint-Jean-de-la-Lande n’a pas terminé de développer des projets. Au printemps, elle compte débuter des travaux pour revitaliser son centre communautaire et aménager son débarcadère. Pour la petite communauté, le centre des loisirs est un endroit très important. «C’est le seul lieu de ...

    Publié à 6h31

    Plus de 9 600 $ remis à Trajectoire Hommes grâce au spectacle-bénéfice ÊTRE

    L’instigatrice et organisatrice du spectacle bénéfice ÊTRE, Chantal Lévesque, annonce la remise d’un montant de 9 650 $ à l’organisme Trajectoire Hommes du KRTB à la suite de l’événement qui s’est tenu le 19 octobre 2024 à la Maison de la culture de Rivière-du-Loup. Devant une salle comble de plus de 150 spectateurs, Mme Lévesque, également ...