Intégration des iPad en classe
Pour le directeur du Service de l’enseignement aux jeunes, Marc-André Caron, il est encore trop tôt pour déterminer les orientations que prendra la commission scolaire dans ce dossier pour les années à venir. Il a indiqué que le projet progresse bien et que les premiers pas sont des plus prometteurs. Le nouvel outil suscite l’enthousiasme chez les élèves. Il suscite aussi l’intérêt des chercheurs. À cet égard, la commission scolaire participe actuellement à une recherche menée par l’Université de Montréal.
« Au Québec, nous faisons figure de pionniers dans le domaine. Le modèle d’intégration que nous avons développé se distingue à plus d’un niveau. Dans nos écoles, la tablette électronique reste en classe. Elle demeure la propriété de l’école. De cette manière, nous nous assurons qu’elle demeure un outil d’apprentissage. Entre autres, notre approche nous permet de gérer plus facilement son contenu.
À titre d’exemple, l’élève ne peut y ajouter des applications (réseaux sociaux, jeux, etc.) autres que celles qui y sont déjà. S’il le fait, le tout sera effacé automatiquement une fois que la tablette sera rangée dans le charriot. Nous pouvons ainsi nous assurer que les applications utilisées en classe ne servent qu’à des fins pédagogiques. »
La tablette électronique possède, selon M. Caron, de nombreux atouts.
« Le comité iPad — composé des enseignants impliqués dans le projet-pilote, de conseillers pédagogiques et de représentants du Service des technologies de l’information et des communications — s’est rencontré en novembre dernier pour une première rencontre d’évaluation. Les commentaires reçus sont diversifiés. Chose certaine, la tablette répond à plusieurs besoins notamment en français, en géographie, en histoire, même en éducation physique, et son utilisation peut énormément varier d’une personne à une autre. Comme outil technologique, la tablette se démarque par sa simplicité, son instantanéité, son interactivité aussi. Elle permet d’effectuer des recherches en un clin d’oeil, d’accéder à un univers de connaissances via différents supports, d’effectuer des retours rapides sur la matière. »
Pour le directeur du Service de l’enseignement aux jeunes, l’exploration, même si elle n’en est qu’à ses débuts, permet de dégager des constats.
« Après seulement quelques mois, nous en savons un peu plus sur cet outil, sur la façon de l’intégrer en classe et sur l’impact qu’il peut avoir sur nos élèves. Bien utilisée, la tablette électronique est plus qu’un simple gadget. Elle peut donner une valeur ajoutée à la pédagogie. À partir de différentes applications, nos enseignants ont développé des situations d’apprentissage pour le moins originales, des plus intéressantes. Des enseignants ont indiqué que l’outil permettait d’améliorer leur enseignement. La tablette stimule les apprentissages. Elle favorise aussi la motivation des élèves. En classe, ces derniers sont plus attentifs ; ils suivent la démarche proposée. La tablette éveille leur curiosité. Un élève curieux est un élève qui apprend, qui réussit plus facilement et qui persévère dans ses études. »
M. Caron a indiqué que les prochains mois permettront à la commission scolaire d’approfondir sa réflexion.
« Pour nous, il s’agit d’une première lecture. Le comité iPad se rencontrera de nouveau au printemps. Nous entendons demeurer critique. La tablette électronique n’est pas parfaite, notamment en ce qui concerne la production de documents et leur sauvegarde. Branché à un réseau sans fil, son système prend beaucoup de débit réseau. Le service des TIC est à pied d’oeuvre en vue de trouver des solutions techniques pour faciliter la gestion du parc et adaptées à chacun de nos milieux. Sur le plan des logiciels, nous avons utilisé jusqu’à maintenant des applications gratuites. Celles-ci ont leurs limites. Nous prévoyons procéder à l’achat d’applications, notamment en ce qui concerne le traitement de texte. Nous désirons aussi développer davantage le réseautage entre nos enseignants qui participent à l’expérimentation. »
En terminant, le directeur a tenu à rappeler que la tablette électronique n’est pas une fin en soi, elle vient s’ajouter aux différents outils technologiques que les enseignants utilisent déjà en classe.
Rappelons que l’an dernier, la Commission scolaire de Kamouraska—Rivière-du-Loup a mis en place un projet-pilote pour intégrer en classe la tablette électronique, puis en mesurer la portée sur le plan pédagogique, en sixième année du primaire et en première année du secondaire.
Elle a fait l’acquisition de 190 tablettes iPad de la compagnie Apple pour six de ses écoles : École Mgr-Boucher (Saint-Pascal), École Moisson-d’Arts (Isle-Verte), École des Vieux-Moulins (Saint-Hubert), École secondaire de Rivière-du-Loup, École secondaire Chanoine-Beaudet (Saint-Pascal) et École polyvalente La Pocatière. Le tout représente un investissement de 116 900 $. Ce montant tient compte de l’achat du serveur, des charriots (qui viennent avec un microordinateur) et des logiciels nécessaires au bon fonctionnement de cet outil technologique.
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