Le Groupe Lebel en total désaccord avec une nouvelle aire protégée
Rivière-du-Loup - Le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Faune vient de faire connaître aux différents intervenants régionaux son intention de mener une analyse visant à implanter une aire protégée polyvalente sur le territoire de la réserve faunique de Matane.
Si le projet est accepté, ce dernier viendrait ajouter le territoire de la réserve faunique de Matane aux secteurs ciblés par la CRÉ du Bas-Saint-Laurent pour devenir des aires protégées. Inévitablement, cette démarche réduirait le volume de bois disponible à la récolte et augmenterait les coûts d'approvisionnement. Sans hésitation Fréderic Lebel, président-directeur général du Groupe Lebel, lance un appel au bon sens en affirmant que «...ce projet menace l’ensemble de ce qui reste de la structure industrielle forestière du Bas-Saint-Laurent. Moins de volume transformé en région signifie moins d'emplois et moins de richesses pour les communautés bas-laurentiennes qui pourtant en auraient grand besoin».
Frédéric Lebel, du même souffle, admet qu'un tel projet menace «sans l’ombre d’un doute l'intégrité de son plan d'affaire» et entraînera la remise en question d'investissements futurs en plus de mettre en péril des dizaines d'emplois. Tel que le projet est actuellement proposé, cette démarche laisse perplexe les dirigeants de l'entreprise. Souvenons-nous déclare M. Lebel que pas plus tard qu'en octobre dernier, le gouvernement de Mme Marois rendait publique sa «politique économique» et faisait de la priorité à l'emploi son cheval de bataille.
À qui cette nouvelle mesure de conservation telle que présentée peut-elle bien servir s’interroge le dirigeant de l’entreprise? Aux travailleurs en usine et en forêt? Aux producteurs privés? À l'économie bas-laurentienne et à l’avenir du Québec? «Je suis persuadé que nous faisons fausse route» de conclure Frédéric Lebel.
Groupe Lebel, tout comme l'ensemble de l'industrie forestière, sort à peine de la pire crise forestière connue de l'histoire, et déjà pointe un autre sérieux problème qui est la tordeuse d'épinette.
Pour terminer, rappelons que l'histoire de Groupe Lebel débute en 1956, lorsque Deniso Lebel acquiert une scierie à Squatec. C'est le début d'une longue aventure caractérisée par plusieurs acquisitions et constructions. Depuis 2004, Frédéric assure la relève avec près de 300 emplois directs répartis dans 11 emplacements. Il est l'un des principaux manufacturiers de bois d'œuvre de l'est du Canada à être parfaitement intégré verticalement, de la coupe des arbres à la distribution de produits finis. Aujourd'hui, Groupe Lebel est fier de poursuivre son développement avec toujours le même désir de favoriser l'économie régionale.
8 commentaires
Ils peuvent bien toutes fermer leurs usines.... Bien entendu on vous défendrait plus si vous aviez ouvert une usine dans les Basques genre st jean de dieu ou en banlieue..... Tant pis!!!
Eugen
C'est désolant de constater qu'avec votre commentaire vous n'avez aucune conscience sociale pour ceux qui pourraient perdre leur emploi avec le changement (300 emplois)
Vous êtes du genre de personne bien accroché à son nombril!
Très déçu de constater qu'il y a encore des gens comme ça...
Sachez que ce n'est pas parce qu'il n'y en a pas dans les basques qu'il n'y en a pas ailleurs, des scieries, et que les personnes qui y sont employées aimeraient bien conserver leurs emplois. Si vous vous en foutez, vous, dites-vous bien que pour d,autres ça a beaucoup d'importance.
pour ma part, peu importe la provenance des impacts sur les emplois au Québec, ca me touche! Le positif amène le positif!
Pourtant plusieurs producteurs forestiers des Basques approvisionnent les usines de sciage... Plusieurs cacmionneurs qui transportent les billors et le bois scié viennent des Basques. Il faut comprendre que ce n'est pas que les scieries qui sont touchées, mais bien toute l'économie régionale...
C'est pourquoi j'aimerais bien savoir, depuis 1956, quel pourcentage du bois coupé par vos employés sur les terres du Bas-St-Laurent avez-vous reboisé de manière a assurer votre croissance et maintenir le bois disponible à la récolte?