Roger Lévesque écope de 4 ans de prison
Roger Lévesque, coupable de contacts sexuels sur un enfant de moins de 16 ans, devra passer les 48 prochains mois derrière les barreaux, a déclaré le juge Simon Ruel, lors du prononcé de la peine le 11 novembre à Rivière-du-Loup.
En raison de la détention préventive de l’accusé, 123 jours sont retranchés de la peine, soit environ 4 mois. Les faits ont été commis à la résidence de l’accusé à Cacouna, sur une victime âgée entre 10 et 11 ans. L’accusé offrait argent et cadeaux à la victime, l’entourant de contraintes psychologiques, dans un climat d’abus de confiance.
Lévesque n’avait débuté aucune démarche de thérapie. Il avait été condamné à 90 jours de prison dans un dossier similaire à New Richmond pour des faits commis en 2011. Le juge Simon Ruel a fortement encouragé Roger Lévesque à suivre une thérapie sexuelle afin de traiter ses traits de pédophilie.
L’accusé est resté impassible lors du prononcé de la peine, hochant de la tête en écoutant l’énumération des nombreuses conditions qui lui ont été imposées. Il lui a entre autres été interdit de communiquer avec les proches de la victime, ou de se trouver en présence d’une personne de moins de 16 ans seul.
La Couronne, représentée par Me Manon Gaudreault avait demandé une peine de 42 mois, alors que l’avocat de la défense, Me Bruno-Gabriel Vargas, avait plaidé pour l’obtention une peine provinciale de 2 ans moins un jour. Ce dernier n’exclut pas la possibilité d’aller en appel.
PLAIDOIRIES
Les plaidoiries des avocats de la défense et de la Couronne se sont terminées le 27 octobre. L’avocat de la défense, Me Bruno Gabriel Vargas, avait demandé aux jurés d’évaluer la preuve qui leur était présentée dans son ensemble.
L’accusé, lors de son témoignage, avait nié en bloc tout geste à caractère sexuel envers la victime de moins de 16 ans. Les faits reprochés se seraient déroulés dans le lit de Roger Lévesque, alors que la victime s’y trouvait également. De son côté, la Couronne a tenté de miner la crédibilité du témoignage de l’accusé, en suggérant que ce dernier tordait la vérité. «Pourquoi n’a-t-il jamais dit à la police qu’il n’avait pas touché à cet enfant lors de son interrogatoire? On se questionne», avait souligné Me Manon Gaudreault.
Elle s’est appuyée également sur les antécédents de fraude de l’accusé, dans les années 1990 pour miner sa crédibilité.
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