Trois-Pistoles - Après une nuit blanche et un avant-midi occupé, le chef de la caserne 51 de Trois-Pistoles, Pascal Rousseau, a accepté de revenir sur le violent incendie qui a complètement ravagé la maison du 212, rue Notre-Dame Ouest à Trois-Pistoles vendredi soir. Un incendie d’une rare violence qui a mobilisé de nombreux effectifs.

Pour le directeur du Service incendie, la nuit fut aussi longue qu’éprouvante sous de nombreux aspects. « Ici, tout le monde se connait. Et tu veux la sauver la maison, tu connais ces gens-là, alors tu veux tout faire. Mais il arrive un point où tu dois protéger tes hommes, protéger des vies et les maisons voisines. »

Boyaux gelés, pompiers transis par le froid, tisons soufflés par le vent, la nuit a été longue.

À l’arrivée des pompiers, l’incendie s’était déjà propagé à la structure. « C’est ce qu’a démontré notre première lecture à la caméra thermique. Nous avons fait une seconde lecture, mais ça s’était propagé dans tous les murs. Il n’y avait pas un foyer unique où nous aurions pu nous concentrer »,  raconte Pascal Rousseau.

Avec ses hommes, il a modifié l’angle d’attaque pour adopter une stratégie défensive. L’évacuation des maisons voisines a été demandée. L’électricité a été coupée. Les casernes voisines de Saint-Éloi, L’Isle-Verte et Saint-Jean-de-Dieu ont été appelées en renforts.

Environ 35 pompiers ont combattu les flammes. Une gestion d’effectifs qui, aux dires même du directeur de la caserne 51, s’est effectuée sans anicroche. Aucun pompier n’a été blessé et surtout, l’incendie ne s’est pas propagé à d’autres bâtiments.

La perte est évaluée à plus de 400 000 $. Malgré le courage et la détermination dont ont fait preuve les pompiers, une famille se retrouve à la rue, à moins de deux semaines de Noël. Seule consolation, aucun membre de la famille n’a été blessé.

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