Arrêt cardiaque: un témoignage bouleversant
Pohénégamook - Le 13 mai dernier, Nadine Dumont a été témoin d’une scène à faire froid dans le dos. Son père Gérald, avec qui elle s’entraîne, est foudroyé par un arrêt cardiaque. Le sexagénaire s’effondre sur la piste d’athlétisme.
Mme Dumont a produit une lettre ouverte où elle y partage avec sensibilité le fil des événements. Des événements qui illustrent fort à propos l’importance des formations RCR et des disponibilités des défibrillateurs externes automatisés (DEA).
Info Dimanche publie ici le témoignage intégral de Nadine Dumont.
LETTRE
Il m’est déjà arrivée de lire des histoires de sauvetage. On trouve toujours ces événements intéressants et on se dit qu’elles n’arrivent qu’aux autres jusqu’au jour où le malheur nous frappe. Malheureusement, c’est dans ces moments que l’on réalise tout l’impact et l’importance de se préparer au pire.
Le mardi 13 mai dernier, je me rends à l’École secondaire du Transcontinental. Mon fils de 8 ans m’accompagne et mon père de 68 ans se joint à nous. Nous allons nous entrainer. Gérald, mon père, souhaite se remettre en forme.
Nous sommes une quinzaine d’adultes à se retrouver pour faire de la course sous la supervision de Steve Dumont, entraineur qualifié des Vaillants et Andrée-Anne Dumont, ergothérapeute et coureuse d’expérience. Dans notre groupe se trouvent deux jeunes infirmières; Carolane Dubé et Pascale Bouchard.
Au tout début de l’entraînement, quelques minutes après avoir débuté les éducatifs, mon père se sent étourdi. Il a tout juste le temps de le dire à Andrée-Anne et il s’écroule sur la piste d’athlétisme. Les coureurs se demandent ce qui se passe et ils croient plutôt à un affaiblissement peut-être dû à la fatigue, mais très rapidement nous constatons qu’il est victime d’un arrêt cardiaque.
Carolane et Pascale le prennent aussitôt en charge. Elles lui font un massage cardiaque et le ventilent durant de très longues minutes. Elles perdent le pouls à quelques reprises durant les manœuvres, mais jamais elles n’ont abandonné. L’ambulance arrive une quinzaine de minutes plus tard afin de prendre la relève de nos deux courageuses infirmières.
C’est seulement après que les ambulanciers aient utilisé le défibrillateur que son cœur s’est remis à battre.
Après quelques jours aux soins intensifs à l’Hôpital de Notre-Dame-du-Lac et une courte visite à l'hôpital Laval de Québec, Gérald est présentement de retour à la maison et récupère bien.
Nous aimerions, ma famille et moi, remercier Carolanne Dubé et Pascale Bouchard. Il faut le dire, elles ont sauvé la vie de mon père.
Un gros merci aussi à tous ceux qui était présents ce fameux soir. Chacun a su quoi faire au bon moment. Merci aux ambulanciers Marcelin Côté et Tommy Gagnon.
Bientôt, le gymnase de l’École secondaire du Transcontinental sera muni d’un défibrillateur.
Nadine Dumont
6 commentaires
Réal La France
Trois-Pistoles
20 minutes pour un horaire de faction sur l'ambulance qui part de Riviere-Bleu est un délais normale malheureusement.
Un horaire de faction est simple, les deux ambulanciers sont a leur propre domicile quand ils recevent l'appel,ensuite doivent mettre leur uniforme, arrêt ce qu'il font (nourriture, douche, etc.)pour se rendre au véhicule ambulancier et ensuite partir vers l'adresse de l'appel.
Le délais est uniquement dû au type d'horaire émis par l'agence de santé et du gouvernement.