Alcool au volant : Lorne Tardif écope de 28 mois de prison
Responsable d'un violent accident impliquant une petite famille de quatre personnes, dont deux ont été grièvement blessées le 27 mars 2016 sur la route 185, Lorne Tardif a écopé d'une peine d'emprisonnement globale de 28 mois.
Il a été reconnu coupable de conduite avec les facultés affaiblies, conduite dangereuse causant des lésions, voies de fait envers deux agents de la paix et menaces envers un officier de justice. Le juge James Rondeau a souligné qu'il est impossible de compenser l'ensemble des douleurs et des souffrances causées aux victimes. Il a demandé à Lorne Tardif de se reprendre en main, et de cesser de s'apitoyer sur son sort. L'accusé a déjà purgé 6 mois et un tiers en prison, il restera derrière les barreaux pendant 21 mois et 20 jours. Le rapport présentenciel rapportait un risque de récidive présent chez M. Tardif.
La peine imposée à l'accusée est donc légèrement plus élevée que celle proposée par la défense, qui totalisait 2 ans moins un jour d'emprisonnement. Lorne Tardif devra aussi se soumettre à une interdiction de conduite de trois ans, et à une probation de la même durée. La Couronne demandait une peine d'emprisonnement totale de 4 ans. «Ce que nous demandions était beaucoup plus élevé que ce que le juge a accordé aujourd'hui. Nous étions à la limite supérieure et il s'est rangé un peu plus au centre de la fourchette des peines», a commenté Me Annie Landreville, procureure de la Couronne.
L'homme de 32 ans de Témiscouata-sur-le-Lac, Lorne Tardif, a causé un grave accident le 27 mars 2016 sur la route 185, à Saint-Antonin. La camionnette qu'il conduisait a dévié de sa trajectoire pour aller percuter un VUS, sur l'accotement de la voie inverse. Quatre personnes, deux enfants et leurs parents, ont été blessés. Au moment des faits, Lorne Tardif présentait un taux d'alcoolémie de 183 milligrammes dans le sang, alors que la limite permise est fixée à 80. Le père de famille, Hugues Brillant, a d'ailleurs exposé l'étendue des dommages et des difficultés vécues par sa famille à la suite de l'accident. Ce dernier était présent lors du prononcé de la peine.
Lorne Tardif, questionné par son avocate, a affirmé qu'il se sentait coupable d'avoir causé cet accident. «J'ai beaucoup de difficulté à vivre avec ça. De savoir que son enfant a peur du méchant monsieur après l'accident. J'aurais aimé ça pouvoir m'excuser», a-t-il exprimé en cour. Le juge a prêté une oreille attentive à ce témoignage lors du prononcé de la peine.
L'avocate de la défense a rappelé que son client vivait de grandes difficultés personnelles alors, et qu'il n'a aucun antécédent en matière de conduite avec les facultés affaiblies. Elle a souligné que son plaidoyer de culpabilité rapide pouvait constituer un facteur atténuant.
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