Roger Lévesque déclaré coupable de contacts sexuels sur un enfant
Roger Lévesque a été reconnu coupable de contacts sexuels sur une personne mineure le 2 juin au palais de justice de Rivière-du-Loup. Les faits ont été commis à l'endroit d'un enfant de 5 ans, entre le 1er juin et le 1er octobre 1998.
Le juge Martin Gagnon a estimé que le témoignage du plaignant était logique, cohérent et raisonnable. «L'enfant s'est fait garder quelques fois chez l'accusé. Il se souvient d'avoir été victime d'attouchements aux organes génitaux, alors qu'il était couché sur le divan-lit», a résumé le juge Gagnon. Les faits se seraient produits à au moins deux reprises puisqu'il se souvient d'avoir tenté de se protéger en se tournant sur le côté, en vain.
La victime était alors tétanisée. À la mi-octobre, elle a annoncé à ses parents qu'elle ne voulait plus se faire garder par l'accusé puisqu'il touchait à son pénis. La mère de la victime avait alors rempli une déclaration aux policiers en 1998. La version de tous les témoins confirmait que l'enfant s'est bel et bien fait garder par l'accusé à quelques reprises à Rivière-du-Loup.
La défense, représentée par Me Alain Dumas, a reconnu que Roger Lévesque avait eu l'opportunité de commettre ces gestes. Le juge Martin Gagnon a estimé que la défense n'avait pas soulevé de doute raisonnable concernant la culpabilité de l'accusé.
REPRÉSENTATIONS SUR LA PEINE
La Couronne a demandé une peine de 2 ans de pénitencier consécutifs à la peine de 4 ans qu'il purge actuellement dans un autre dossier en matière sexuelle. Me Manon Gaudreault a souligné que la dénonciation et la dissuasion de tels crimes commis à l'endroit d'enfants doivent être priorisés.
Parmi les facteurs aggravants, elle a souligné l'âge de l'enfant lors des attouchements (5 ans), sa vulnérabilité et le climat d'abus de confiance. Il ne s'agit pas, selon Me Gaudreault, d'un geste isolé puisque les évènements se sont produits à deux reprises. Roger Lévesque a commis ce crime en 1998, alors qu'il était sous le coup d'une libération conditionnelle dans un autre dossier. L'accusé n'a entrepris aucune démarche de thérapie depuis ses récentes accusations en matière sexuelle.
Du côté de la défense, Me Alain Dumas a rappelé qu'il faut prononcer une sentence compatible avec les normes de 1998. «Le facteur temps ici nous complique la vie. Il faut le juger en fonction que ces gestes ont été commis il y a 19 ans. On ne peut pas lui reprocher que la Couronne ne l'ai pas accusé en 1998», a-t-il soutenu. Me Dumas a proposé une peine d'emprisonnement de 6 mois consécutifs à la peine de 4 ans déjà encourue.
ANTÉCÉDENTS
Roger Lévesque a été condamné à 48 mois d’emprisonnement par le juge Simon Ruel le 11 novembre 2016, pour des contacts sexuels sur un enfant de moins de 16 ans. Les faits ont été commis à la résidence de l’accusé à Cacouna.
Il avait également été condamné en 2011 à purger 90 jours de prison pour des attouchements sexuels sur une personne mineure, au palais de justice de New Carlisle. Son plaidoyer de culpabilité pour cet évènement a été soumis au juge Martin Gagnon en tant que preuve de faits similaires par la procureure de la Couronne Me Manon Gaudreault.
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