Vol Glasgow-Toronto : Jean-François Perreault blanchi
Le pilote d’Air Transat originaire de Cacouna, Jean-François Perreault, et son collègue Imrat Zafat Seyed, tous les deux accusés à l’été 2016 d’avoir eu les facultés affaiblies lorsqu’ils s’apprêtaient à commander un vol entre Glasgow et Toronto, ont été blanchis, ce 26 avril. Des preuves ont été détruites et n’ont donc pas pu être présentées devant le tribunal.
Selon la BBC, une agence de presse britannique, certains échantillons de sang qui auraient pu prouver que les pilotes étaient en état d’ivresse, le 18 juillet 2016, auraient été détruits par erreur, rendant impossible une contre-expertise avec les autres échantillons relevés.
Devant le tribunal, jeudi, les procureurs n’avaient donc eu aucune preuve à présenter, alors l’audience a été annulée. Les avocats des accusés ont clamé que le droit à un «procès juste et équitable» était compromis. Jean-François Perreault et son collègue Imrat Zafat Seyed ont été innocentés.
Rappelons que les deux hommes, âgés respectivement de 39 et 37 ans, étaient accusés en vertu de l’article 93 de la loi sur la sécurité des transports au Royaume-Uni. Celle-ci stipule qu’il est interdit pour un pilote d’effectuer une fonction d’aviation lorsque la proportion d’alcool dans son sang, haleine ou urine dépasse la limite prescrite.
ÉCHANTILLONS SANGUINS
Les échantillons sanguins auraient été pris dans un poste de police de Glasgow, à la suite des arrestations. Une fois transportés à la prison, ceux-ci auraient été détruits par le personnel de l’établissement carcéral, puisque celui-ci «ne savait pas quoi en faire».
Aux dires des médias anglais et écossais, le gardien et une infirmière ont jugé que les échantillons s’étaient détériorés parce qu’ils n’avaient pas, selon eux, été entreposés au frais. D’ailleurs, la prison n’avait pas, ont-ils dit, l’équipement nécessaire pour les entreposer comme il se doit.
Quand Jean-François Perreault et Imrat Zafat Seyed ont finalement été libérés, les échantillons ont été détruits.
AIR TRANSAT RÉAGIT
En fin de journée, jeudi, une porte-parole de la compagnie Air Transat a déclaré au Journal de Québec que les deux hommes pourront revenir aux commandes d’un avion de la compagnie, puisque celle-ci n’a «aucun élément qui [lui] fasse penser qu’ils n’ont pas respecté [leurs] propres procédures». Ils étaient tous les deux suspendus sans salaire depuis l’évènement.
Le capitaine et l’officier devront cependant suivre une formation de quelques mois afin de se requalifier pour la tâche.
C’est donc une histoire qui se termine bien et un grand soulagement pour la famille du Cacounois. Depuis le début de cette histoire, les proches de Jean-François Perreault ont toujours clamé son innocence.
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