Trois hommes perdus en forêt : Léon Drapeau n’est pas mort seul
Léon Drapeau de Mont-Carmel n’est pas mort seul dans le bois. Les deux survivants Pierre Barrière et Ronald Fillion ont raconté à sa famille qu’il s’était malheureusement effondré mercredi midi, le lendemain que leur véhicule se soit enlisé.
La conjointe de Léon Drapeau a eu beaucoup de peine et versé beaucoup de larmes ces derniers jours, mais elle s’est dite soulagée que l’histoire connaisse son issue samedi midi.
Mardi dernier, son conjoint de 75 ans, ainsi que le neveu de celui-ci, Pierre Barrière, 57 ans, et son ami Ronald Fillion, 78 ans, ont quitté sans dire précisément où ils se rendaient. Finalement, nous avons pu savoir qu’ils s’étaient enlisés dans un chemin forestier non loin du lac de l’Est sur les terres publiques dans le secteur de Saint-Athanase, au Témiscouata. Leur disparition a mobilisé plusieurs équipes de policiers et de bénévoles jusqu’à samedi midi.
Ils ont décidé de passer la nuit de mardi dans leur véhicule puisqu’il pleuvait. Mercredi matin, ils ont décidé d’aller chercher du secours à pied. Malheureusement, Léon Drapeau ne se sentait pas bien, lui qui était atteint d’insuffisance cardiaque et qui n’avait pas ses médicaments.
Décédé heureux
«Ils voyaient que Léon n’avait plus de force. Ils sont arrivés à une place et ont dit “Léon, couche-toi” et ils ont vu que ça n’allait pas. Il est décédé à midi : 25 (le mercredi)», a raconté Céline Lévesque. «Il a eu une belle mort, parce que sa vie c’était le bois et il est décédé heureux», a dit, résiliente, la conjointe de Léon Drapeau.
Ils ont recouvert le corps d’une couverture et ont passé les jours suivants à chercher des chemins pour trouver du secours et ils revenaient toujours au même refuge pendant trois nuits. Ils ont tenté de faire des feux, mais la fumée ne s’élevait pas. Selon leurs proches, ils ont vu et entendu l’hélicoptère de la Sûreté du Québec.
Aide des citoyens
C’est finalement un citoyen qui était allé vérifier son coin de chasse, comme le demandait la Sûreté du Québec, qui a trouvé le corps de Léon Drapeau. Les policiers ont ensuite vu une pancarte SOS qui menait vers un chemin où se trouvaient les deux survivants dans le petit chalet. Ils ont été amenés par hélicoptère à l’hôpital de Rivière-du-Loup, car ils étaient déshydratés, mais en bonne forme physique malgré tout.
Selon Dave Bérubé Poitras, d’Urgence sauvetage Québec, des résidents du secteur ont dit que ce campement était un endroit où pouvait se réfugier des gens qui en avaient besoin. «Des gens qui vivent dans le secteur nous ont dit que ce chalet-là sert au cas où quelqu’un a un problème», a ajouté M. Bérubé Poitras. «Il y avait de l’eau et un petit peu de nourriture dans le chalet». Son équipe de bénévoles est tombée par hasard sur le citoyen qui avait découvert le corps de M. Drapeau. Ils ont assisté les ambulanciers de Saint-Pascal pour les transporter, eux et le matériel, dans les chemins difficiles d’accès.
Collaboration : Stéphanie Gendron - Le Placoteux
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