Victime d’un délit de fuite, il demande justice
Alors qu’il circulait à vélo dans la soirée de vendredi, un jeune homme de Rivière-du-Loup, Antoine D’Amours, a été contraint de se jeter au sol afin d’éviter une violente collision frontale avec un véhicule qui arrivait en sens inverse dans un rond-point. Blessé, il parle aujourd’hui de sensibilisation et demande que le responsable assume ses actes.
De passage dans les bureaux d’Info Dimanche, mercredi avant-midi, Antoine D’Amours ne pouvait pas cacher le piètre état de son genou gauche. Ses blessures importantes - déchirures de la jonction de la rotule, ainsi que plusieurs ligaments, dont le croisé antérieur (LCA) et le croisé postérieur - se traduisaient par une enflure de la taille d’un pamplemousse.
«Les médecins nous ont parlé d’environ 6 mois de réhabilitation, mais c’était avant même qu’ils nous confirment que je devrai subir plusieurs opérations. Le processus sera long et douloureux», partage-t-il, pointant les dommages sous la genouillère qu’il doit porter 24 heures sur 24. Tout cela en raison d’un accident qui n'aurait jamais dû se produire.
Le 16 juin, vers 20 h 45, Antoine pédalait devant chez lui à Rivière-du-Loup. Engagé dans le rond-point de son quartier résidentiel, il se fait alors surprendre par un véhicule arrivant à toute vitesse, en sens inverse. «L’automobiliste a choisi de couper de ce côté, en ignorant la signalisation, pour sans doute atteindre son domicile plus rapidement, mais les quelques secondes qu’il a sauvées m’ont couté très cher», raconte-t-il.
En évitant l’impact, le cycliste s’est jeté au sol et est mal tombé, causant du même coup des blessures importantes à sa jambe gauche, notamment au genou. Après deux nuits et deux jours d’hospitalisation, ainsi qu’un généreux cocktail de médicaments en poche, Antoine était de retour à la maison, mais en fâcheux état.
«Le conducteur n’a jamais ralenti, il ne s’est jamais arrêté ou préoccupé de mon état. Je ne comprends pas que quelqu’un puisse manquer de conscience comme ça», ajoute-t-il.
SÉQUELLES
Non seulement la saison de baseball du joueur des Républicains d’Edmundston, dans la ligue sénior Puribec, est à l’eau, il lui sera impossible de travailler pour ses employeurs ce qui le prive de revenus dont il a besoin pour payer ses comptes et ses dettes d'études en journalisme. À cela s’ajoutent évidemment les séquelles à vie: fragilité, raideurs, manque de flexibilité, etc. Pour le reste de ses jours, il craindra pour son genou. «Ma carrière de receveur est terminée. Le baseball et mon emploi de DJ et animateur étaient des échappatoires pour moi, des moments dont j’ai besoin présentement.»
Au-delà de la manœuvre qu’il considère dangereuse et irresponsable, Antoine D’Amours ne comprend pas que l’automobiliste impliqué l’ait complètement ignoré. «Nous avons une responsabilité, en tant que citoyen, de porter secours à une autre personne dans le besoin, c’est être un bon samaritain. Il y a de la sensibilisation à faire de ce côté-là», dit-il.
ENQUÊTE
Le jeune homme a porté plainte auprès de la Sûreté du Québec. Une enquête est en cours. D’ici la fin de celle-ci, Antoine D’Amours espère que l’individu «fasse un pas à l’avant, qu’il prenne ses responsabilités et qu’il en assume les conséquences» en contactant les autorités.
4 commentaires
Je problème ici je crois c'est que si je lis bien, la victime s'est blessée en se jetant au sol pour éviter de se faire frapper. Je ne sais pas s'il faut absolument qu'il y ait contact avec la voiture fautive pour que ce soit considéré somme un accident de la route par la SAAQ.
C'est assuré que s'il n'y a pas eu de collision, il n'y a donc pas de marques sur la voiture fautive, le conducteur a peu de chances de se faire attrapper si il ne se manifeste pas de lui même.