Le Parti libéral du Québec peut-il se réjouir ?
31 mai 2024 |
15h26
Temps de lecture 2 minutesFrançois Drouin
La semaine dernière, j'ai lu chez nos collègues de CIEL-FM que Jean D'Amour «se réjouissait» de l’engouement de certaines personnalités pour la course à la chefferie du Parti libéral du Québec.
... [bruit de criquet]
Les noms ? Frédéric Beauchemin, Karl Blackburn, Charles Milliard, Antoine Tardif, sans oublier Denis Coderre. Je vous ai déjà partagé tout le bien que porte à Denis Coderre, ce vieux politicien dont le principal projet des 25 dernières années aura été de se réinventer sans vraiment changer.
Mais les autres ? Lequel vous inspire ?
Avouez, vous n'en connaissez pas deux de plus dans la liste. Quelques indices : l'un est député libéral dans Marguerite-Bourgeoys, un autre est président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec, un troisième est président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec et le quatrième est maire de Victoriaville.
Il y a six mois, je ne connaissais pas Antoine Tardif, 34 ans, maire de Victoriaville, mais après recherches et lectures, c'est sans doute le candidat le plus intéressant. Antoine Tardif est sans aucun doute le plus charismatique de tous. Son profil est rafraichissant et il m'apparait aujourd'hui comme du sang neuf pour un parti usé, à bout de souffle, et sans projet fédérateur.
Le PLQ ne cherche peut-être pas un Messi qui marche sur l'eau comme le PQ en 2020, mais sa présence, comme celle d'un Paul St-Pierre Plamondon, d'un Gabriel Nadeau-Dubois, nous changerait du profil habituel du politicien. Ces trois-là transpirent ce genre de leadership nécessaire à l'émancipation d'une province et non d'un parti.
La barre est haute pour le Parti libéral du Québec. Haute comment ? Nommez-moi une proposition actuelle du parti qui vous rejoint ? Celle de s'inspirer de l'austérité du gouvernement de Philippe Couillard ?
Quant à Jean D'Amour, le temps des réjouissances est peut-être prématuré. Car si Antoine Tardif ne brigue pas la chefferie, ou ne la remporte pas, le PLQ pourrait bien être cantonné dans les limites de la région métropolitaine encore longtemps.
Commentaires
1 commentaires
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et la course à la chefferie du PLQ semble attirer bien plus les insectes indésirables
(D Coderre, F Beauchemin) que les abeilles ( A Tardif, C Milliard).
Ceci dit, ce n'est très certainement pas un congrès empreint de nostalgie et de vieilles
rengaines qui favorisera l'adhésion de candidats rafraichissants qui sauront injecter de
nouvelles idées et un projet réellement conformes aux attentes de l'électorat.
Et non, le retour à l'austérité .... c'est une très mauvauise idée.