Un QI bien au-dessus de la norme

Marie Ève Dubé
J’aime bien écouter un bon film d’espionnage de temps en temps. Ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est lorsque le «gars des vues» ne s’invite pas trop souvent… Quand l’histoire est trop abracadabrante, je décroche. J’ai l’impression qu’on insulte mon intelligence. C’est malheureusement souvent le cas lorsque le FBI ou la CIA font partie de l’histoire, mais pas ici, pas dans «L’amateur». Un film intelligent, c’est le cas de le dire.
Malgré son QI de 170, l’Américain Charles Heller est un homme réservé qui apprécie les petits plaisirs simples de la vie. Il habite une maison de campagne, bien ordinaire, avec un garage pour bricoler, comme tout homme aime bien faire. Il a une épouse qu’il adore par-dessus tout, l’amour de sa vie. Mais Charles est brillant. Très brillant. Il travaille comme cryptographe au 5e sous-sol de la CIA. Tout ce qu’il fait est tellement «top secret» que durant ses journées de travail, il ne voit jamais la lumière du jour. Mais il aime ça, décrypter des codes, faire des puzzles; il y excelle. Au retour à la maison après une dure journée, sa femme lui annonce qu’elle devra s’absenter pour son travail et se rendre à Londres. Selon son horaire, elle sera partie cinq jours, tout au plus. Cependant, Sarah ne rentrera plus jamais à la maison. Elle est tuée lors d’une attaque terroriste durant la conférence à laquelle elle assistait. Inconsolable, Heller va recueillir toute l’information qu’il trouvera et arrivera à identifier les assassins de sa femme. Même avec toutes ces preuves, ses supérieurs refusent de faire quoi que ce soit pour punir les coupables. C’est ainsi que Charles est entraîné sur le terrain par Henderson, pour se battre, pour apprendre à tuer, mais ça ne fait pas partie de son ADN… Il doit se servir de son génie pour venger la mort de sa femme, et par la même occasion, dévoiler au monde entier un complot qui fera tomber son supérieur immédiat.
«L’amateur» nous fait voyager autour du monde durant sa vendetta. États-Unis, Londres, Paris, Roumanie, Russie. Interprété avec brio par Rami Malek, Charles est un homme empreint de douceur et est «LE» personnage principal de toute l’histoire; tous les autres ne sont relégués qu’au second plan. L’adaptation sur grand écran du livre de Robert Littell de 1981 comporte cependant certaines longueurs. Le fantôme de Sarah revient souvent hanter notre héros, ajoutant émotions et moments attendrissants au récit, mais aussi, par le fait même, les fameuses longueurs. Cela apporte néanmoins une touche plus humaine, ce qui n’est pas négatif, à mon avis, car trop souvent les scénarios de films d’espionnage sont froids et désincarnés. À voir pour les amateurs du genre!
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