L'invasion barbare du PQ
François Drouin
Je n’aime pas la politique. Je suis l’incarnation même du cynisme québécois envers nos politiciens. Et franchement, je ne m’en cache pas. Je ne m’en excuse pas non plus. Ils le méritent beaucoup trop souvent.
Toutefois, j'apprécie les êtres humains qui se lancent en politique, surtout ceux avec le but avoué de changer les choses, mais rarement les politiciens qui en font une carrière. Ceux qui deviennent la machine. Ceux pour qui la «clip» est devenue une seconde nature, voire la principale compétence. Ceux et celles pour qui être parlementaire se limite à savoir naviguer dans les dédales des jeux de corridors, au service de la ligne du parti et de sa propre réélection. Là, je décroche.
Un exemple ? Denis Coderre. Je vous en ai déjà parlé.
Pourtant, il arrive qu’un politicien capte très favorablement mon attention. Quand je le sens porté par quelque chose de plus grand que lui. Quand je le sens investi au-delà du job. Une mission. Une urgence. Un feu sacré. Surtout, quand je le sens rassembleur.
Réjean Thomas, Jean-Martin Aussant, Marwah Rizqy, Manon Massé, Catherine Dorion... Paul St-Pierre Plamondon.
Mais dans le cas de Paul St-Pierre Plamondon, mon intérêt s'est effrité. Sa stratégie identitaire me laisse un goût amer, comme un écho lointain des discours de Maurice Duplessis. Ce «Chef» qui a bâti son pouvoir sur la peur, la division, et l’exclusion.
J’ai hésité à aborder le sujet sur ce blogue. Je cherchais les bons mots. Puis Pierre Céré les a trouvés pour moi. Dans un texte publié dans Le Devoir, l'auteur et travailleur communautaire y va d'une reflexion percutante.
Quand le «nous» est exclusif.
Quand Mathieu Bock-Côté applaudit cet argumentaire.
Quand l'angoisse des autres devient ton moteur politique.
Je débarque.
À lire, absolument. -> https://www.ledevoir.com/opinion/idees/825704/idees-c-est-coeur-brule?
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