En voyage on répond quoi?
Si j’avais un fils de 18 ans (je l’aurais eu jeune, mais bon), je ne saurais pas quoi lui dire s’il me demandait : « En voyage, quand les gens vont me demander je viens d’où, je réponds quoi? »
Laisse-moi réfléchir… d’abord, difficile de ne pas penser à ce bon vieux Elvis Gratton…
« Moi, je suis un canadien québécois ! Un français, canadien français. Un américain du nord français. Un francophone québécois canadien. On est des franco-canadiens du Québec. Des québécois canadiens. »
Toute une tirade! Les lecteurs qui ont voyagé savent que ce n’est pas aussi compliqué, mais que ce n’est pas aussi facile non plus!
Au début, je dis québécois. Ensuite, devant la perplexité de mon interlocuteur, j’ajoute… canadien… le pays c’est le Canada, mais la province c’est le Québec… je ne dis jamais que je viens du Canada parce que je ne me sens aucunement « canadien » (si je vais à l’ambassade du Canada, je ne me sens pas accueilli par des gens de chez moi. Il faut dire que beaucoup de locaux travaillent dans les ambassades… enfin…).
Après, je pars et j’explique l’histoire de la conquête anglaise pendant 3 heures.
Reste qu’une très grande partie de ma génération et de celle qui suit se dit québécois avant tout. C’est logique d’ailleurs.
Ça me rappelle cette phrase entendue je ne sais plus où : « Le Canada est le seul pays dans le monde où ce n’est pas cool de parler français. » Ça en dit long mes amis (es)…
S’il y avait une ambassade du Québec dans plusieurs pays, j’irais chaque semaine! Bonjour bonjour bonjour! Il y aurait des cocktails et des discours ennuyants! La vraie vie!
Même les plus fédéralistes des Québécois se sentent sûrement en pays étranger dans nos ambassades.
Reste que le mieux, pour le moment, c’est de dire que je viens de Rivière-du-Loup.
« France? »
Non non. Pas en France. Vraiment pas. Vraiment vraiment pas.
Pas loin de St-Arsène.
« Ah. »
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